AdBlock Plus passe à la vente de « publicité acceptable », tout bon auprès des jeunes ?

Cela fait des mois que la rédaction d’Air of melty vous parle du phénomène des AdBlockers, ces logiciels bloquant la publicité largement sollicités par la jeune génération. Nous vous l’avons déjà dit, les Adblockers constituent un signal d’avertissement à prendre en compte pour les annonceurs. « La problématique des annonceurs aujourd’hui est de réévaluer l’expérience qu’ils offrent avec leurs contenus et les publicités imposées. S’ils souhaitent continuer à financer leurs contenus par la publicité, ils vont devoir se montrer innovants afin de proposer des expériences nouvelles », expliquait ainsi il y a quelques semaines Kamal Mouhcine, Directeur Europe du Sud chez Turn, plateforme cross-canal de marketing programmatique. De son côté, pendant l’été, Facebook a créé le buzz en lançant la guerre aux AdBlockers, en trouvant une parade pour contourner ces derniers…avant que ceux-ci ne répliquent avec une nouvelle solution. AdBlock, la société allemande qui propose le célèbre logiciel avait alors publié un billet dans lequel il accusait Facebook de devenir « anti-utilisateur ». Aujourd’hui, la firme se fait de nouveau remarquer, au travers d’une évolution pour le moins surprenante : AdBlock Plus passe à la vente de publicité. Et c’est très sérieux !

Comme le révèle le site Numerama, « Adblock Plus, le plus célèbre des bloqueurs de publicité, se transforme en intermédiaire rémunéré pour distribuer de la ‘publicité acceptable’ sur les sites où elle est bloquée ». Concrètement, AdBlock ne vendra donc pas directement de la publicité mais vendra la mise en relation des éditeurs qui ont des espaces publicitaires à vendre et les régies publicitaires qui ont de l’espace à acheter pour leurs clients annonceurs. Ce qui est sensiblement la même chose. Cela s’articulera autour de l’AAP, l’Acceptable Ads Platform, une solution d’enchères en temps réel permettant aux éditeurs de mettre leurs espaces en vente. Le système permettra également aux internautes de dire ce qu’ils pensent des publicités qui sont affichées. Celles recevant une majorité de commentaires négatifs devraient ainsi être pénalisées, voire supprimées. Après avoir autorisé quelques publicités de partenaires figurant sur sa « liste blanche » à diffuser leurs annonces à tous les internautes en dépit du blocage de publicité contre rémunération, on passe un nouveau cap dans l’évolution de la publicité en ligne, vers une publicité toujours plus acceptable…et donc toujours plus acceptée ! La plateforme est lancée sous forme de bêta dès ce mardi, avant d’être pleinement déployée d’ici la fin de l’année.