EBG : Native Ad, « Il faut remettre l’internaute au cœur du sujet, en finir avec l’obsession du CTR » (REPORTAGE)

Par Céline Pastezeur - Publié le 04 Juin 2015 à 15:45
Les bannière, ça ne fonctionne plus (aussi bien qu’avant) !
Vous le savez si vous lisez régulièrement notre site, Air of melty croit beaucoup (et même plus) en la tendance du Native Advertising. Et nous ne sommes évidemment pas les seuls ! A ce propos, l'EBG organisait ce matin une table ronde réunissant différents experts sur le sujet. De MinuteBuzz à Conde Nast, en passant par Orangina-Swcheppes, venez par ici découvrir les expériences de chacun grâce à notre reportage.

En mars dernier, la rédaction d’Air of melty vous confirmait une tendance amorcée depuis quelques mois : en 2015, les jeunes préfèrent le native advertising à tout autre type de publicité, la tendance est confirmée. Conscient que ce secteur constitue donc aujourd’hui un enjeu de taille pour les marques, l’EBG organisait ce matin une conférence réunissant des professionnels venus s’exprimer autour du débat « Les Native Ads et la Publicité Mobile peuvent-elles compenser la Chute du Display ? ». Autour d’Arnaud de Saint Simon, CEO de Psychologies Magazine, Sarah Herz de Conde Nast, Maxime Barbier de MinuteBuzz, Wahiba Bourgou d’Omnicom, François-Xavier Préaut d’Outbrain et Stanislas de Parceveaux, expert média, ont évoqué leur quotidien et les enjeux auxquels ils sont confrontés chaque jour. Tout ce qu’il faut en retenir, c’est par ici que ça se passe !

Avant toute chose, l’animateur de la table ronde de l’EBG Arnaud de Saint Simon a tenu à rappeler que, dans le secteur de la Native Ad, la concurrence n’est pas là où on le pense : « nos vrais rivaux, ce ne sont pas les sites concurrents mais la vitesse avec laquelle le secteur avance ». Pour Sarah Herz, Directrice Générale des activités digitales de Conde Nast, « il faut en finir avec l’obsession du CTR, à l’heure où l’on peut avoir une relation avec une publicité même sans cliquer dessus. A l’inverse, un pre-roll n’est pas forcément perçu positivement même s’il génère des clics ». D’ailleurs, pour Stanislas de Parceveaux, l’intérêt de la publicité aujourd’hui est de passer de la « stratégie de communication à une stratégie de conversation, avec le Graal étant que la conversation entre consommateurs autour de la marque, mais sans elle ». Maxime Barbier, fondateur de MinuteBuzz confirme cet état d’esprit, en y ajoutant la notion d’engagement. « Il faut remettre l’internaute au coeur du sujet. Il faut intéresser l’internaute, écrire des histoires en fonction de valeurs ».

Et François-Xavier Préaut, Head of Product chez Outbrain, d’ajouter : « les marques devraient se mettre à la place des internautes. La publicité comme le pré-roll est intrusive et ne donne pas envie d’acheter ! » Tous rappellent que les internautes sont prêts à accepter qu’une marque leur donne du contenu, dès lors qu’il y a une véritable valeur ajoutée, entre pertinence, informations utiles et qui respectent l’ADN de la marque. Concernant le mobile, il convient de rappeler que celui représente un enjeu fondamental à l’heure actuelle, en matière de publicité. Alors que Maxime Barbier révélait que la lecture sur mobile est passée de 30 à 80% sur le site MinuteBuzz, il s’avère que meltygroup fait aujourd’hui face à la même évolution. Or, « cela change la façon dont on voit le site, ça change la façon dont on le vend ». D’autre part, meltygroup et MinuteBuzz se retrouvent dans la même volonté d’évoluer toujours plus en matière de vidéo, car celle-ci est de plus en plus sollicitée par les 18-35 ans, quel que soit le support. De quoi montrer que le Native Ad peut prendre des formes très diversifiées, avec une évolution constante ! Toujours sur le thème Native Advertising et des Ad-Blockers, qui concernent particulièrement « les 18-34 ans, très consommateurs de médias », et qui sont considérés comme étant la plus grande préoccupation d’Outbrain, découvrez par ici le plug-in qui ne dévoile que les « belles » publicités.