FOBO, thumbstopper et influence de YouTube, le rapport des jeunes à la vidéo en ligne décrypté

Par Céline Pastezeur - Publié le 15 Mar 2015 à 08:15
Plus de 22 heures passées à visionner des vidéos en ligne !
On ne cesse de vous le répéter, les jeunes s'orientent de plus en plus vers Internet pour y visionner des vidéos. Mais comment expliquer un tel comportement et, surtout, quelles leçons en tirer pour les marketeurs et les producteurs de contenus ? Toutes les réponses sont par ici, grâce à une nouvelle étude de l'agence DEFY Media relayée par le site meta-media.

En fin de semaine, Air of melty vous donnait le ton : Internet devrait être plus fort que la télévision d’ici 5 ans chez les 18-34 ans. Pour Richard Scott, Senior Vice President Sales and Marketing d’Irdeto, « cette étude montre que les consommateurs attendent une expérience de divertissement personnalisée, hybride et sophistiquée d’ici 2020. La tendance du binge watching, la TV sur Internet et des objets connectés obligent les opérateurs TV à faire évoluer drastiquement leurs offres dans les prochaines années ». Aujourd’hui, une nouvelle étude de l’agence DEFY Media et conduite par le Hunter Qualitative Research, ne peut que confirmer la tendance grâce à une étude très complète portant sur le rapport des jeunes aux vidéos en ligne. A travers quatre points majeurs, le site meta-media analyse ces résultats. Découvrez-les tout de suite par ici.

La première caractéristique qui marque le rapport de la jeune génération aux vidéos en ligne, c’est le facteur FOBO, Fear of Being Offline, alias la peur de se retrouver hors-ligne. Comme l’explique le site meta-media, « du fait de leur exposition et utilisation de contenus digitaux et réseaux sociaux de plus en plus tôt, ces jeunes ont une vision du monde qui leur est propre. Les notions de ‘partage’ ou encore de ‘solitude’ par exemple, n’ont plus rien à voir avec celles de leurs aînés. (…) chez ces 13-24 ans, la vie ‘offline’ n’existe pas quand il est possible d’être connecté 24/24h ». En plus d’être marquée par une peur d’être hors-ligne, la jeune génération est marqué par un besoin d’instantanéité pour répondre à ses envies. En cela, le contenu numérique leur offre une liberté que ne leur permet pas la télévision. C’est pour cela que, en moyenne, selon l’étude, 96% des jeunes regardent des vidéos en ligne (Youtube ou réseaux sociaux) pour une moyenne de 11 heures par semaine. La télévision quant à elle, dépasse difficilement les 80% et les 8 heures par semaine pour ce même public..

La troisième caractéristique qui marque la génération des 18-30 ans, c’est son difficulté à adhérer au « thumbstopper », alias le fait d’arrêter de scroller les contenus sur son écran. Très actifs sur le net et très curieux, les jeunes font défiler en permanence les contenus avec leur pouce sur le smartphone ou avec leur souris sur le net. Or, comme l’explique le site meta-media, « contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas la qualité du contenu en lui-même qui justifie l’arrêt de ce scrolling. L’étude souligne deux types de contenus qui attirent l’attention de la génération Y : ceux avec lesquels ils peuvent s’identifier (« reflection ») ou au contraire sur du contenu transgressif (« rebellion ») ». De quoi montrer que la vidéo ne suffit pas à capter l’attention des jeunes, elle doit répondre à leurs attentes ! Enfin, l’étude insiste largement sur la puissance toujours plus grande de YouTube, dont les stars influencent directement les jeunes. Nous vous en avons déjà parlé en vous révélant que les YouTubeuses beauté étaient beaucoup plus influentes que les médias auprès des jeunes, selon une étude Influence4You, c’est aujourd’hui confirmé. 60% des personnes interrogées dans l’étude de DEFY Media ont ainsi déclaré qu’elles pourraient acheter un produit recommandé par un Youtuber.