Instagram, popularité éphémère auprès des jeunes et des marques ?

Par Céline Pastezeur - Publié le 27 Avr 2015 à 17:51
Instagram fait le bilan de l’année !
Avec un taux d'engagement aux marques plus fort que n'importe quel autre réseau social, il est aujourd'hui logique que les annonceurs se précipitent tous sur Instagram pour attirer les moins de 30 ans, ultra présents sur la plateforme. Mais si tout cela n'était qu'éphémère ? Lors du festival d'Hyères, les professionnels de la mode ont réfléchi sur ce sujet. Découvrez-en plus par ici.

Chaque étude le confirme chaque jour un peu plus : le réseau social dédié à la photographie et détenu par Facebook depuis 2012 représente aujourd’hui un terrain de jeu indispensable pour les marques visant les jeunes. La semaine dernière, la rédaction d’Air of melty vous montrait avec des chiffres à quel point Instagram est aujourd’hui un outil indispensable pour toucher tous les moins de 20 ans, quels qu’ils soient. Si l’on sait que le réseau social plait aux marques, grâce à un engagement très fort de l’audience sur la plateforme, le weekend dernier, nous cherchions plutôt à vous expliquer pourquoi Instagram plait tant aux jeunes aujourd’hui. Mais pour Anne-Laure Mondesert, qui a rédigé un article sur le site de TV5 Monde, cette popularité pourrait n’être qu’éphémère. Pourquoi ? Réponse par ici.

La journaliste reprend les propos échangés par les professionnels de la mode lors du Festival d’Hyères, à savoir le Festival International de Mode et de Photographie qui s’est achevé hier. Lors d’une table ronde organisée par la Fédération française de la couture pendant le festival, le créateur Jean-Charles de Castelbajac, suivi par plus de 74.000 abonnés sur Instagram, a pris la parole pour parler de l’importance d’une communication sur Instagram, comme Anne-Laure Mondesert le relate : « C’est un peu l’équivalent de mon stylo ou de la craie. Mon Instagram, c’est l’autre côté de la mode, on y voit plutôt le processus de création. (…) C’est devenu complètement inscrit dans une politique de publicité. Ca ne me dérange pas, ça me met dans la position de créer, de faire un post qui soit intéressant ».

Et Michel Campan, qui dirige une société de conseil en communication digitale pour les marques de luxe, de renchérir : « Ce qu’on cherche, c’est que les gens viennent voir les sites, dans les magasins, achètent les produits, on est d’abord des commerçants. C’est davantage un effet de notoriété, comme une page publicitaire, ce sont des gens qui n’achèteront peut-être jamais du Balmain, du Lacoste mais ils parlent de la marque ». Mais Instagram pourrait bientôt être remplacé par une nouvelle plateforme : « D’ici un an on sera peut-être ici plutôt à parler de WeChat, ou Steller ou Snapchat, etc. », a ainsi remarqué Uche Pézard, spécialiste du luxe et des nouvelles technologies. « Pour les créateurs ou maisons de luxe, ce n’est pas un problème, ils transfèrent leurs créations d’un réseau à un autre. C’est normal que les leaders d’opinion évoluent et se transforment, mais ça ne veut pas dire que le réseau existant va disparaître », de conclure Michel Campan. Vous l’aurez compris, les réseaux sociaux et les marques, c’est un duo qui fonctionne et c’est parti pour durer !