Les Millennials, génération snacking en matière d’alimentation ?

La rédaction d’Air of melty vous en parle régulièrement, les moins de 30 ans constituent une jeune génération de bons vivants qui préfèrent aujourd’hui en grande majorité dépenser de l’argent pour des expériences plutôt que pour des biens. Le site Forbes en parlait au mois de février dernier, en expliquant notamment que les secteurs économiques les plus prolifiques aujourd’hui sont ceux qui proposent aux millennials de « former leur identité et de créer des souvenirs ». Tout cela regroupe à la fois événements sportifs, festivals de musique, jeux en ligne, économie partagée, voyages, streaming musical et, bien entendu, fréquentation des bars et restaurants. C’est un fait, les jeunes aiment se faire plaisir en profitant de bonnes choses dans leur assiette. A ce jeu-là, nous vous en avons déjà parlé, les marques Taco Bell, Starbucks et McDonald’s sont aujourd’hui les marques food préférées des Millennials. Une place qui doit leur rapporter beaucoup, puisque l’on sait que l’alimentation est, devant la mode, la musique et les expériences, le poste de dépenses le plus élevé des moins de 20 ans. Mais, au juste, comment mange la jeune génération ?

Comme le révèle le site vitagora aujourd’hui, une étude exclusive menée avec Sociovision a exploré le rapport des 18-34 ans, alias les Millennials à la nourriture, pour mettre en lumière le fait que les jeunes ne consomment pas tout à fait comme leurs aînés. « Bouleversement des valeurs, accélération des journées, numérisation des services, ouverture au monde : les millennials mangent-ils comme leurs parents ? Non… et oui. Priorité au rapide, au pratique, croissance fulgurante du snacking, mais également intérêt porté à l’aspect nutritionnel et éthique (circuits courts par exemple), goût pour l’exotisme et l’artisanal caractérisent les tendances alimentaires des Millennials », analyse l’étude. Mais encore ? Concrètement, selon le sociologue Rémy Oudghiri, les moins de 30 ans ont des envies, des attentes, des comportements qui leur sont propres, sans que cela ne fasse d’eux « des extra-terrestres avec qui la communication s’avèrerait un brin compliquée » pour autant. Comme il l’explique lui-même, « Je préfère parler d’étape de vie d’un individu plutôt que de génération. Les jeunes suivent la tendance générale de la société, les mouvements de fond, le modèle français tout en s’adaptant aux contraintes inhérentes à leur âge et à leur situation économique, notamment ». Cela se répercute par des repas plus simples et plus déstructurés qu’avant. En fait, les jeunes vont même jusqu’à sauter des repas ou à manger en se déplaçant. « Mais je note que cette population cherche un compromis entre les dynamiques en cours (manger local, sain, authentique) et un emploi du temps serré. D’où un attrait pour le snacking sain, façon foodtruck, par exemple », soulève Rémy Oudghiri. Et au-delà pour ce qui est pratique, rapide, facile à préparer. La jeune génération vit dans l’instant, on en a encore une preuve au travers de cette étude !