Les Millennials, une « légende urbaine » ? La Fabrique de la Cité balaie les clichés

Par Céline Pastezeur - Publié le 02 Fév 2017 à 11:18
En ce début d'année 2017, La Fabrique de la Cité, un think tank des transitions urbaines, s'intéresse à la notion de Millennials : correspondent-ils vraiment aux clichés qui les décrivent ? Comme vous pouvez vous y attendre, la réponse est non : cette génération est bien plus complexe que cela.

Vous le savez si vous nous lisez régulièrement, la mission d’Air of melty au quotidien est de vous aider à toujours mieux cerner la jeune génération. Dans cette optique, nous démontons régulièrement les clichés qui concernent cette cible, qu’il s’agisse de la génération Z ou de la génération Y. Ainsi, en septembre dernier, nous vous présentions 6 idées reçues à oublier au sujet des jeunes, entre ultra-connexion, autorité et individualisme. Aussi, il y a quelques semaines, nous vous dévoilions 6 idées reçues balayées autour des Millennials, allant de la notion de propriété au rapport à la télévision ou à Facebook. Aujourd’hui, c’est au tour de La Fabrique de la Cité, un think tank des transitions urbaines, qui apporte son lot de connaissances sur la jeune génération, en dévoilant aujourd’hui une étude baptisée « Les Millennials : une légende urbaine ? ». Celle-ci entend montrer que les moins de 35 ans sont bien plus complexes que ce que l’on pourrait penser de prime abord. Vous imaginiez le jeune comme étant « ultra-connecté, cosmopolite et métropolitain, vert, engagé et détaché de l’idée de propriété » ? Alors, vous avez besoin de lire ce qui suit !

En préambule de son propos, La Fabrique de la Cité évoque son envie d’interroger un certain nombre de représentations attachées à la figure du Millennial qui apparaît le plus souvent sous ces traits : « un jeune diplômé de l’enseignement supérieur, ultraconnecté, vivant au cœur d’une grande ville, ayant effectué une partie de ses études à l’étranger, réfractaire au management traditionnel hiérarchisé des grandes entreprises et nourrissant des aspirations d’entrepreneur. Une vision que résume parfaitement la formule des « 4 i » (individualiste, interconnecté, impatient, inventif), véhiculée par la littérature managériale française ». Mais cette description correspond-t-elle réellement à ce qu’est la génération Y ? Page après page, dans son étude, le think tank montre que non. Génération urbaine, amour des transports en commun et de la colocation, conscience écologique ou encore implication politique des Millennials, toutes les généralités sont mises à mal afin de montrer que les idées reçues censées concerner cette génération n’en concernent en réalité qu’une partie. Et de conclure : « Les Millennials tels qu’on nous les décrit, urbains, connectés, mobiles, ne seraient-ils pas, plutôt qu’une génération, un ensemble générationnel ? Ainsi, si la jeunesse « n’est qu’un mot », le Millennial offert comme représentation de l’ensemble des 18-35 ans dans le monde, lui, ne serait donc guère qu’une légende urbaine. En effet, les caractéristiques qu’on lui prête si volontiers pourraient bien, en vérité, être celles d’un ensemble générationnel ultra-éduqué, à haut niveau de vie, sur lequel se concentre l’attention des médias au détriment d’une majorité silencieuse dont les conditions et modes de vie ressemblent fortement à ceux de leurs aînés ». De quoi inciter à la réflexion…