Bientôt un Black Friday en France ? La génération Y ne dirait pas non !

Par Céline Pastezeur - Publié le 01 Déc 2014 à 15:49
Black Friday, bientôt en France ?
Vendredi dernier, aux Etats-Unis, se déroulait comme chaque année le fameux Black Friday, avec ses remises à tout va incitant les américains à satisfaire leurs achats compulsifs, pour eux ou en prévision des fêtes de Noël. Cette année, quelques enseignes françaises ont voulu se mettre au parfum en lançant à leur tour des soldes éphémères à l’occasion du Black Friday. Top ou flop ? Air of melty fait le point.

En ce premier décembre, la course aux cadeaux de Noël est plus que jamais lancée, à J-23 du réveillon ! Air of melty vous en a déjà parlé, les marques sont, de leur côté, déjà bien lancées dans leur communication de Noël, comme en témoignait pas plus tard que ce matin le partenariat de La Redoute avec Facebook pour ses Petites idées givrées. Une campagne de communication digitale très pertinente pour l’ecommerçant puisque, c’est plus que jamais confirmé, les achats des jeunes pour Noël 2014 passeront par l’online et le mobile, avec une expérience à améliorer toujours plus. Mais avant le coup d’envoi des festivités de Noël aujourd’hui, un autre événement a su éveiller les pulsions d’achat des jeunes la semaine passée : le Black Friday. Véritable institution outre-Atlantique, le Black Friday est une journée de soldes organisée pendant le weekend de Thanksgiving avec une seule ambition : inciter les consommateurs à multiplier les achats compulsifs grâce à des remises parfois très impressionnantes. Fortes de ce succès de l’autre côté de l’Atlantique, des marques françaises se sont lancées dans la folie du Black Friday vendredi dernier, avec la Fnac, Tati, H&M ou encore Yves Rocher proposant des réductions inédites à leurs clients l’espace de 24 heures ou le temps d’un weekend. Top ou flop ? Réponse par ici !

S’il est encore trop tôt pour savoir si le Black Friday pourrait connaître un véritable succès en France vu le nombre restreint d’enseignes ayant pris part à l’événement la semaine passée, force est de constater que la génération Y semble largement intéressée par ce genre d’événement. Ainsi, selon des données récoltées par RetailMeNot, trois jeunes âgés de 18 à 34 ans sur quatre se disent excités par le Black Friday. D’autre part, une étude de Credit Karma vient de montrer que le Black Friday et le Cyber Monday qui le suit sont d’une importance capitale dans le parcours d’achat de Nnoël des jeunes. Ainsi, 39% des 18-24 ans et 35% des 25-34 ans déclarent faire la plupart de leurs achats de Noël lors de ces deux journées, alors que le taux atteint entre 8 et 29% pour les catégories d’âge suivantes. Cette tendance concerne principalement les jeunes hommes, avec 49% d’entre eux concernés. D’autre part, selon l’étude, seul un jeune sur cinq fait la plupart de ses achats en décembre. Ainsi, si l’on en croit ce graphique de Credit Karma, il est déjà (presque) trop tard pour séduire une partie de la génération Y, qui a déjà rempli sa hotte de cadeaux ! Quoi qu’il en soit, il est clair que la génération Y constitue une génération à séduire car elle est prête à dépenser : 18% des 18-24 ans et 41% des 25-34 ans déclarent ainsi dépenser plus de 500 dollars en cadeaux de noël. Que les fêtes (et que le shopping, surtout) commencent !

Récemment, lors d’un entretien exclusif qu’il nous avait accordé, Frédéric Morin, Directeur Marketing chez SOGEC nous parlait de la bonne relation déjà prouvée entre jeunes et promotions en tout genre : « La notion de préparation de liste de courses est à peu près la même chez les 18-34 ans que chez les autres générations, par contre les jeunes se laissent davantage influencer en magasin par des achats non prévus. Ils sont plus sur une logique de liste à minima que de liste à maxima. Les études ont tendance à montrer que les gens font des listes de courses pour se limiter dans leurs achats et ne pas se laisser influencer en magasin. Chez les jeunes, la mentalité est différente. 37% des 18-34 ans se sont ainsi dits d’accord avec l’affirmation « Vous préparez une liste de courses minimale et ferez vos achats en fonction des promotions et de vos envies », contre 33% au niveau national. La liste de courses sert donc plutôt à ne pas oublier les choses à impérativement ne pas oublier. Pour autant, ils peuvent donc se laisser influencer en rayon. Les jeunes sont plus à l’écoute que leurs aînés en magasin. De façon globale d’ailleurs, ils sont très à l’écoute de leur environnement : s’ils ont le sentiment qu’il y a une opportunité, un conseil ou une affaire à faire, ils n’hésiteront pas ». Tout est dit, non ?