Marketing Day : « A l’heure de l’avènement du mobile et de l’instantané, tout peut devenir une boutique » (Reportage)

Par Céline Pastezeur - Publié le 05 Nov 2014 à 13:30
Comment toucher du doigt les clients ?
Hier, 04 novembre, se tenait à Paris la première édition du Marketing Day, organisée par la rédaction de Marketing et proposant un nouveau concept alliant débats sur des sujets d’actualités, conseils personnalisés de la part d’experts et tests de produits innovants. A la recherche d’informations et de nouveautés en tout genre, la rédaction d’Air of melty s’est rendue sur place pour vous faire partager l’événement. Découvrez tout de suite notre compte-rendu de cette journée riche en informations !

Hier, Air of melty vous a annoncé que sa rédaction se rendait au Marketing Day pour vous faire vivre l’événement. C’est ainsi que, tout au long de la journée, nous vous avons dévoilé sur notre compte twitter officiel toutes les phrases fortes de cette première édition du marketing Day, dédiée aux décideurs du marketing et axée autour de trois mots-clés principaux : insights, business et innovation. Mais, parce qu’un livetweet n’est définitivement pas assez pour résumer cette journée de travail et de réflexion, il est temps de partager avec vous notre compte-rendu de l’événement. C’est parti ! Avant la keynote d’ouverture portée par Carlo d’Asaro Biondo, Président des opérations EMEA Google, Edmond Espanel, Directeur Délégué d’Editialis, a tenu à réaffirmer l’ambition de cette journée, à savoir « le décryptage des tendances de fond à retenir en 2015, avec une vision pleine d’opportunités et d’optimisme au sujet de la révolution qui est en cours ». Une révolution qui, selon le cadre de Google, passe par le fait de s’adapter au client et non d’adapter le client aux entreprises. Pour ce faire, Carlo d’Asaro Biondo a profité de son intervention pour remettre en lumière l’enjeu capital du marché du mobile qui est, selon lui, « le lien entre Internet et vie quotidienne, monde réel ». Il estime que le mobile va réduire à néant la distinction entre online et offline puisque « tout est désormais dans la poche ». A l’heure où l’échec terrorise et paralyse les entreprises françaises, l’homme d’affaire explique que les compagnies françaises feraient bien d’être « un peu plus paranoïaques » pour bouger et oser davantage, si elles se pensent dos au mur. Sa conclusion ? Aujourd’hui, « le marketing est en train de devenir une science basée sur des données ».

Le marketing, c’est donc ça aujourd’hui. Et demain, alors ? Justement, pour tenter de répondre à cette question, une table ronde dédiée aux futurs du marketing succède au cadre de Google. Une table ronde qui permet de mettre en avant deux sujets clés du marketing : l’imprévu et le timing. Il y a quelques jours, nous vous parlions de right-time marketing à privilégier au real-time marketing. Lors du Marketing Day, les professionnels présents ont confirmé cette idée, en expliquant notamment que « le timing, c’est la clé du succès. Avoir raison trop tôt, c’est avoir tort ». Du côté de l’imprévu, tout l’enjeu repose sur la capacité à gérer ce qui n’était pas dans les plans originels. Comme l’expliquent très bien les invités du jour, « le danger en marketing aujourd’hui, c’est de ne pas voir ce que l’on a pas prédit ». S’en suit ensuite une table ronde très intéressante sur le responsive retail. L’occasion pour la marque Comptoir des Cotonniers de mettre en lumière sa jolie campagne de fast shopping, qui connaîtra une saison 2 dès le 19 novembre, après l’ouverture de 10 000 boutiques en une nuit. Le but était de montrer que, « à l’heure de l’avènement du mobile et de l’instantané, tout peut devenir une boutique ». Mission accomplie avec une appropriation de la campagne par les clientes trois fois plus élevée que l’objectif initial et un taux de transformation six fois supérieur à la moyenne. Et si ces chiffres ne suffisent pas à vous faire tourner la tête, sachez que des chiffres très parlants au sujet de la Big Data ont aussi été annoncés hier : chaque jour, 2,5 mille milliards de données sont collectées par jour, ce qui signifie que, en 2020, il y aura plus de données sur Terre que de grains de sable sur la planète !

Il faut dire que la donnée est de plus en plus partout, même dans les brosses à dent ! C’est ce qu’a montré la table ronde suivante, consacrée aux objets connectés et introduite par Nao, le robot développé par la société française Aldebaran Robotics. Selon les spécialistes du sujet, « l’objet connecté doit être simple et utilisable au quotidien pour vivre sur la durée et passer l’effet de mode en cours aujourd’hui ». Mais c’est un fait, ce phénomène est fait pour s’installer, grâce à une nouvelle génération beaucoup plus partageuse en matière de données, « voire exhibitionniste ». C’est ainsi que, pour les professionnels du genre, l’avenir de l’objet connecté passera par la disparition de cette appellation, quand il sera complètement fondu dans nos activités du quotidien. En cela, les marketeurs vont devoir s’adapter : « l’objet connecté chamboule le marketing, dans le sens où le marketing traditionnel s’arrête au moment de l’achat, tandis que le marketing nouveau commence seulement au moment de l’achat d’un objet connecté ». Des objets connectés qui ne plaisent d’ailleurs pas vraiment à Jean-Charles de Castelbajac, venu clôturer la journée. Celui qui s’est vu enseigner ses premières notions de marketing par son fils, suite à un retour de stage, est venu présenter sa vision du marketing, au gré de ses propres expériences. Avec des images, quelques pas de danse et des mots vantant toujours plus la créativité et surtout l’appropriation de tout ce qui nous entoure, le créateur a mis tout le monde d’accord. Pour la suite, il faudra revenir l’an prochain, pour la seconde édition du Marketing Day !