Marques et célébrités : Un succès pas automatique auprès des jeunes !

Par Céline Pastezeur - Publié le 13 Mai 2014 à 15:39
David Beckham n’a pas suffi à rendre la publicité d’H&M virale !
On aurait tendance à penser que, pour les marques, placer une célébrité au cœur de sa publicité serait un bonus de taille, invitant au buzz et au partage du spot vidéo sur les réseaux sociaux, grâce aux communautés de fans mobilisées. En fait, selon une étude d’Unruly, il n’en serait rien : les stars ne suffisent pas à créer de la viralité autour d’une campagne publicitaire.

Il y a trois semaines, Air of melty vous a parlé de la nouvelle publicité de Tipp-Ex, avec Pharrell Williams en guest-star au cœur de l’intrigue, conteur d’un ouvrage participatif à recréer par les internautes page par page. Grâce à la participation de celui qui n’est autre que l’artiste phénomène du moment, la marque de produits correcteurs s’est assuré de créer un buzz médiatique et de capter l’attention du jeune public, fasciné par l’interprète du tube planétaire ‘Happy’, toujours au sommet des ventes. Bien souvent d’ailleurs, les marques utilisent des personnalités de renom pour mettre en avant leurs produits. Beyonce, personnalité la plus influente du monde selon le dernier classement du magazine Forbes, en est l’exemple parfait, avec de nombreux contrats qui perdurent depuis des années. Pourtant, une étude vient de démontrer que les stars n’apportent en réalité pas grand-chose aux campagnes publicitaires.

Selon la dernière enquête menée par la société Unruly, les célébrités seules ne peuvent assurer le succès d’une campagne publicitaire. On aurait pu penser que le fait de placer une star au cœur de sa campagne accélérerait sa viralité, notamment auprès du jeune public friand de partage sur les réseaux sociaux. Comme nous vous l’avons dit la semaine dernière, Facebook est le principal outil de partage des jeunes, avec l’humour et le divertissement en tête des contenus partagés. Pourtant, l’étude portant sur l’analyse des annonces diffusées pendant le Super Bowl 2014 montre que, malgré la présence de nombreuses célébrités comme Arnold Schwarzenegger, David Beckham, U2 et bien d’autres, le taux de partage a presque baissé d’un tiers par rapport à l’an passé. Et l’étude déclare que c’est la première fois qu’un tel phénomène se produit.

Or, l’étude explique que, dans cette ère des réseaux sociaux, le succès d’une campagne publicitaire se base désormais sur le nombre de partages, bien plus que sur le nombre de visionnages. En effet, le partage montre que le téléspectateur a répondu positivement à l’annonce et qu’il ne l’a pas simplement regardé passivement. Or, cette année, le rassemblement de stars organisé à l’occasion du Super Bowl n’a pas suffi à provoquer les partages. Ainsi, aucune des trois publicités les plus partagées lors de cette soirée ne comportait de célébrité ! Au total, aussi, seuls 13% du top 100 des publicités les plus partagées de l’histoire sont portées par des stars. Pire, les stars pourraient même détourner le spectateur du message de la publicité. Ainsi, 93% des personnes ayant vu la publicité de Bob Dylan pour Chrysler lors du Super Bowl n’ont pas compris qu’il s’agissait d’une publicité pour cette marque !