Natifs numériques, pragmatiques, autonomes, comment manager la génération Z ?

Par Céline Pastezeur - Publié le 21 Mar 2017 à 12:28
Au travail les jeunes !
Vous avez du mal à cerner la (très) jeune génération qui débarque progressivement sur le marché du travail ? Swiss Education Group vous dévoile aujourd'hui des pistes à suivre pour former et manager toujours plus efficacement les jeunes Z.

Vous l’avez maintenant compris, si l’on parle d’une jeune génération, on parle bien de deux catégories de personnes différentes en fonction de leur âge : la génération Y, alias les 20-35 ans, n’a rien à voir avec son successeur la génération Z, alias les 16-20 ans. Et ce sont bien les plus jeunes qui sont les plus difficiles à cerner pour les professionnels, car ils sont encore peu à être arrivés sur le marché du travail. Ils restent donc un mystère à éclaircir, au plus vite car leur entrée sur le marché de l’emploi est désormais imminente. Heureusement, la rédaction d’Air of melty se donne justement pour mission de vous aider à mieux comprendre cette très jeune génération. Nous l’avons fait récemment en vous dévoilant les 5 phrases à oublier complètement face à la génération Z, ou encore en vous présentant quelques conseils signés de la génération Y pour aider la génération Z à mieux réussir. Aujourd’hui, à l’occasion du 19ème International Recruitment Forum, c’est Swiss Education Group (SEG) qui vient de dévoiler les résultats d’une enquête sur la Génération Z réalisée par Alexandra Broennimann, experte du comportement des consommateurs. Celle-ci fait le point sur l’état d’esprit de cette génération pour vous aider à comprendre comment toujours mieux former et manager les jeunes de la génération Z. Alors, verdict ?

Le premier constat de l’étude est sans appel : « ces jeunes sont en symbiose avec la technologie et leurs mobiles sont une extension de leur corps », tout simplement. Ainsi, deux jeunes sondés sur trois n’hésitent pas à dire qu’ils seraient moins productifs et moins heureux sans leur téléphone mobile, tandis que 50% des jeunes interrogés avouent communiquer plus en ligne que dans la vie réelle. Autre phénomène important dans la vie des Z, c’est le fait que, dans leur esprit, « quelque chose qui existe online c’est quelque chose qui existe vraiment. D’ailleurs, les jeunes Z postent sur les réseaux sociaux 60% de leur vie sociale : dîners entre amis, événements professionnels, soirées ». Pour Alexandra Broennimann, il faut comprendre que « c’est comme si l’événement réel n’avait pas eu lieu tant qu’il n’est pas affiché dans les réseaux sociaux et validé par la communauté en ligne ». Et le rapport des jeunes consommateurs aux marques suit ce même constat. Ainsi, les 3/4 des jeunes Z ne font pas confiance à une marque si elle est absente des réseaux sociaux. Enfin, la dernière chose à retenir, et pas des moindres, c’est le fait que la réussite professionnelle est essentielle pour les jeunes Z. Pour 70% d’entre eux, avoir beaucoup d’argent est ainsi le meilleur indicateur de réussite, qu’on obtient d’ailleurs uniquement grâce à un travail acharné. Et pour 80% des jeunes Z, un bon job est préférable à une bonne relation sentimentale.

Alors comment engager cette génération sur le marché de l’emploi ? Selon les résultats de l’étude, c’est clair : « les employeurs des jeunes Z devront donc trouver le bon équilibre entre un encadrement adéquat et des challenges suffisamment stimulants », à l’heure où la capacité d’attention des jeunes Z en situation passive est de l’ordre de 8 secondes. Si l’activité leur plait, ils peuvent se concentrer jusqu’à 12 minutes au maximum, ce qui reste un temps limité. De son côté, Alexandra Broennimann recommande aussi aux employeurs des jeunes Z de leur donner des occasions de s’engager dans des projets et des défis qui les stimulent. S’agissant de formation, c’est Florent Rondez, CEO de Swiss Education Group, qui donne son avis : « Pour lutter contre l’ennui que ressentent les jeunes Z, nous avons reconfiguré nos enseignements. Par exemple, nos enseignants changent de sujet toutes les 20 minutes pendant les cours. Désormais, notre pédagogie est évolutive et très dynamique ». Vous savez désormais ce qu’il vous reste à faire.