Osons la France : Jour 2, « En cette période de transition, il faut s’ouvrir pour ne pas subir » (REPORTAGE)

Par Céline Pastezeur - Publié le 06 Déc 2014 à 10:12
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Du jeudi 04 au dimanche 7 décembre, la rédaction d’Air of melty est au Grand Palais pour vous faire vivre le Forum Osons la France. En ce deuxième jour de réflexion, venez découvrir par ici la fin du premier sommet de l’économie et les conclusions de l’après-midi consacrée aux emplois de 2025. Quel avenir pour les jeunes ? Réponse par ici !

Du jeudi 04 au dimanche 7 décembre, se déroule le forum Osons la France, au cœur de l’innovation française, au Grand Palais à Paris, Air of melty vous en a parlé. Encore mieux, la rédaction vous a promis de vous tenir informé au jour le jour en vous proposant un compte-rendu quotidien. Hier, le jour 1 d’Osons la France a montré qu’il fallait mettre fin à l’auto french bashing. Ça tombe bien, puisque la deuxième journée du Forum était plutôt dédié au « french celebrating » comme l’a expliqué Aude de Thuin, l’organisatrice.de l’événement. Ainsi, la dernière matinée du premier sommet de l’économie a notamment été illuminée par l’intervention de Jeff Immelt, de General Electric, venu expliquer pourquoi il a parié sur la France pour le développement d’une partie de son entreprise, avec une jolie conclusion : « si les Français savaient ce que je sais sur la France, vous auriez beaucoup moins peur ». En dépit de cette belle pensée, les intervenants suivants rappellent toutefois que tout n’est pas (encore) rose en terre française. Pour René Ricol, à l’heure où produire en France est presque un acte de foi tant les charges sont élevées, « il convient de donner confiance aux entreprises ».

Pour Jacques Aschenbroich, de Valeo, le problème est ailleurs et a déjà été évoqué la veille : « les 35 heures, qui nous ont ruinés ». De son côté, Guillaume Sarkozy, de Malakoff Médéric, estime que « le système installé en France depuis l’après guerre n’est pas mauvais en soi, mais il n’est pas géré ». Tous s’accordent donc à dire que les Français vont devoir travailler plus pour le même salaire, même si cela sera difficile à faire accepter aux principaux concernés. Heureusement, un peu d’optimisme a suivi avec une table ronde dédiée aux ETI, pleine d’adjectifs en I et riche d’une analyse très directe : « au XXème siècle, les gros mangeaient les petits. Au XXIème siècle, les rapides mangent les lents ». Puis, Serge Kessler a pris la parole pour critiquer la « procrastination à la française, basée sur l’idée que nous sommes une exception, et qui nous a fait perdre une génération ». Pour se sortir de cela, il va falloir miser sur une recette en 3 V : une vision à long terme, des valeurs profondes et une volonté de transformation sans faille. Pour la table ronde suivante, les enjeux de réalisme et de leadership sont également essentiels pour embarquer les gens.

Après ces nombreuses pistes de réflexion et un dejeuner dédié à la remise des prix Challenges, l’après-midi a été dédiée aux emplois de 2025, avec plusieurs classes d’étudiants conviées aux débats. L’occasion pour ces derniers d’apprendre à désapprendre, ou de désapprendre à apprendre. En effet, en 2025, 50% des métiers d’aujourd’hui auront disparu et les jeunes vont donc devoir se créer leurs nouveaux emplois. Ce n’est pas un souci pour François Taddé, du CRI, puisque « nous sommes tous nés chercheurs. Il faut juste apprendre à mettre en avant les choses pertinentes à apprendre pour soi et, de préférence, apprendre de ses pairs et par le jeu ». La notion de travail-plaisir ou travail-passion sera aussi cruciale dans le futur, à l’heure où le temps de travail, le type de contrat ou encore la manière de travailler auront sans doute été bouleversés. Se faire confiance, croire en ses projets et donner un sens au travail deviendront capitaux. Ainsi, selon le chef Thierry Marx, « en cette période de transition, il faut s’ouvrir pour ne pas subir ». Enfin, Alexandre Malsch et Anne-Laure Constanza de Envie de Fraises sont venus témoigner de leur propre parcours auprès des jeunes. L’occasion pour le Directeur Général de meltygroup de mettre en avant la melty Talents House et l’idée que les talents de demain sont partout : « un talent, c’est quelqu’un d’ordinaire mais qui a quelque chose d’extraordinaire. Et chaque jeune a une histoire à raconter ! » Son mot d’ordre ? « Why not, pour tout ». Alors, est-ce que la tenue d’une ultime session par une professeur de bonheur était une bonne idée pour conclure cette deuxième journée ? Why not !