Publicité : Bilan de l’opération menée par le Geste contre les AdBlockers, des internautes à l’écoute…mais qui restent à convaincre !
Génération AdBlocker en action, médias et annonceurs misent sur la réaction ! Chaque semaine ou presque, le problème de l’essor des AdBlockers fait parler de lui. C’est un fait, passé du phénomène marginal à la norme ou presque, l’usage des logiciels bloquant la publicité est en pleine croissance, particulièrement auprès de la jeune génération. Et cela a de quoi inquiéter, quand on sait que, aujourd’hui, 2 jeunes sur 3 sont désormais adeptes d’AdBlockers. Plus précisément, et encore plus affolant, plus d’un Millennial sur 10 utiliserait aujourd’hui un AdBlocker sur desktop et sur mobile. Que l’on considère l’AdBlocking comme une bénédiction pour la publicité invitant les acteurs du marché à faire preuve de plus d’imagination et de compréhension du public, ou qu’on la juge comme étant un fléau, c’est une réalité, ces logiciels font désormais partie du quotidien de la jeune génération, qui sont de plus en plus nombreux à se tourner vers ce genre de solution pour échapper à une publicité qu’ils jugent trop intrusive et pas assez pertinente, avec une conséquence directe pour les annonceurs. Une conséquence qu’ils essaient de miser en contournant ces logiciels, comme une récente campagne d’un mois menée par le Geste, qui représente les éditeurs de contenus et de services en ligne, l’a parfaitement illustré ces dernières semaines. Du 5 septembre au 5 octobre dernier, 30 éditeurs ont ainsi bloqué leurs contenus aux internautes utilisant des AdBlockers. Alors, quel a été l’impact de cette campagne ? Réponse tout de suite !
Pendant ce mois d’action, des éditeurs comme L’Equipe, Le Monde, L’Express ou encore la plateforme de streaming Deezer avaient l’option de bloquer complètement leurs contenus aux adeptes d’AdBlock et compagnie, ou de limiter partiellement leur consultation. Verdict, l’opération, selon le Geste, a eu « des résultats encourageants, mais inquiétants », qui s’explique dans un communiqué. « Ces éditeurs, qui représentent une part de marché de 66%, voulaient sensibiliser les internautes en rappelant que les bloqueurs de publicité leur font perdre des revenus publicitaires et menacent leur modèle économique. Si 18% des utilisateurs ont désactivé leurs adblocks pour pouvoir accéder au contenu qu’ils souhaitaient consulter, libérant près de 38% de pages vues publicitaires, 76% des utilisateurs finissent par réactiver leurs adblocks. La moitié le font même dans les 24 heures qui suivent la désactivation et les trois quarts dans la semaine, selon l’étude d’impact réalisée par la start-up Adback ». Effectivement, on voit donc bien que le phénomène des AdBlockers est largement intégré dans le quotidien des internautes, et particulièrement dans celui des plus jeunes. Mais les éditeurs n’ont pas dit leur dernier mot : plus d’un tiers d’entre eux souhaitent ainsi poursuivre cet effort de sensibilisation et vont continuer à mettre une place un blocage partiel ou total des contenus pour les internautes qui sont équipés d’un bloqueur de publicité, a indiqué le Geste. Car cette campagne aura su apporter une information cruciale : les internautes sont capables d’activer et de désactiver ces logiciels à leur guise. Aux éditeurs, donc, de les convaincre de les désactiver plus souvent, sans les braquer !