Snapchat, Blink, Slingshot, etc : 55% des 14-34 ans réclament de l’éphémère en ligne

Par Céline Pastezeur - Publié le 20 Mai 2014 à 13:57
Vidéos en ligne, jeux vidéo, TV, sites d’actu, comment la consommation média des jeunes a changé pendant le confinement
Snapchat, Blink, Slingshot, ou encore Blab et Glimpse, les applications de messageries et de partage éphémères se multiplient chaque jour. Et pour cause, comme vient de le démontrer une étude de The Cassandra Report, ces dernières répondent à une demande croissante de la part des jeunes. Les dossiers qui restent en ligne pour l’éternité, non merci. Aux marques de s’adapter !

Ces derniers mois, l’application Snapchat fait l’objet d’un véritable phénomène auprès des jeunes. Sa récente mise à jour a créé un engouement qui n’avait pas été vu depuis longtemps, comme en ont notamment témoigné quelques professeurs dépassés par leurs élèves ultra agités et ultra-connectés. Fort de ce succès, de nouveaux acteurs cherchent à réutiliser la recette magique de Snapchat, à savoir l’échange de photos qui s’évaporent en quelques secondes sans jamais plus réapparaître. Ainsi, après Yahoo qui a racheté Blink, c’est désormais au tour de Facebook de lancer Slingshot, un rival direct de Snapchat. Si les acteurs dans ce domaine du partage éphémère en ligne se multiplient, c’est parce qu’il y a une véritable demande de la part des jeunes. Ainsi, selon une récente donnée dévoilée par The Cassandra Report, 55% des jeunes âgés entre 14 et 34 ans déclarent ne pas aimer les choses qui durent pour toujours en ligne. Ils réclament de l’éphémère.

Toujours selon l’étude, environ les trois-quart des répondants ont témoigné d’un d’intérêt plus ou moins grand pour les messageries éphémères. Au cœur de ces réponses, on retrouve un « désir d’accéder à davantage d’intimité et davantage de liberté à la fois ». La liberté d’être soi-même et de s’autoriser quelques écarts de conduites qui seront rapidement effacés et donc oubliés. C’est ainsi qu’un sondé de 26 ans, interrogé par The Cassandra Report, a déclaré : « Je pense que les messageries éphémères sont arrivées à cause des gens qui s’inquiétaient de laisser leur empreinte sur les réseaux sociaux et à cause de la volonté de garder les bénéfices du partage sans ses conséquences ».

Tout simplement, près de trois sondés sur dix de cette enquête déclarent que le meilleur avantage des messageries éphémères et de les autoriser à être eux-mêmes. Sans dossiers sauvegardés, les regrets au sujet de potentiels clichés envoyés sont eux aussi éphémères. Conscient de la popularité de l’éphémère en ligne et de son efficacité auprès des jeunes, les marques commencent déjà à s’emparer de cette tendance : ainsi, par exemple, le mois dernier, l’association WWF a misé sur Snapchat et sur le selfie pour sa campagne de sensibilisation ‘Don’t let this be my last #selfie’.