33% du temps de visionnage des vidéos online n’est pas monétisé, la faute aux AdBlockers

Par Céline Pastezeur - Publié le 16 Sep 2015 à 05:36
33% des vidéos sont non monétisées en France !
Les AdBlockers sont aujourd'hui un gros problème pour les annonceurs, le phénomène se confirme un peu plus chaque jour. Aujourd'hui, c'est une étude commandée par Secret Media qui met particulièrement bien en lumière le manque à gagner causé par la présence des ad-blockers pour le marché publicitaire vidéo en France. Les détails, c'est par ici !

La guerre contre les AdBlockers continue de plus belle ! La semaine dernière, la rédaction d’Air of melty vous révélait que YouTube avait réussi à contourner AdBlock, poussant donc les internautes à se réconcilier de force avec la publicité avant de pouvoir visionner les contenus de leur choix…en attendant qu’ils trouvent un nouveau moyen de contourner les annonces qu’ils cherchent à ignorer. Nous vous en avons déjà parlé à de multiples reprises, de plus en plus de jeunes sont aujourd’hui adeptes des Ad-Blockers, pour supprimer la vision de nombreuses bannières et vidéos publicitaires en tout genre lors de leur navigation sur la toile. C’est un fait, si les moins de 30 ans ne sont pas allergiques à la publicité, ils sont en tout cas de plus en plus exigeants avec elle. Et les Ad-Blockers mettent en lumière un véritable problème, à savoir celui de la surpression publicitaire à laquelle la jeune génération cherche aujourd’hui à échapper, grâce à des logiciels bloquant la plupart des annonces. Ces ad-blockers pourraient faire perdre près de 22 milliards de dollars aux sites web en 2015, selon une étude signée Pagefair et Adobe. Pour les annonceurs, il est donc primordial de trouver les solutions qui inciteront les jeunes à re-visionner les publicités sur la toile. Et, qu’on se le dise, ça urge !

Une étude commandée par Secret Media et relayée cette semaine par le Journal du Net met particulièrement bien en lumière le manque à gagner causé par la présence des ad-blockers pour le marché publicitaire vidéo en France et d’autres pays d’Europe. Pour vous donner un chiffre qui sera plus que parlant, il faut savoir que « 33% du temps que passent les internautes français à regarder une vidéo sur ordinateur n’est pas monétisé, la faute aux adblockers, selon cette récente étude menée par JWPlayer ». Si la France se trouve aujourd’hui dans une situation compliquée, elle n’en est cependant pas complètement désespérée. En effet, comme le révèle le Journal du Net, « les résultats de cette étude menée entre avril et juin 2015 sont encore plus alarmants pour d’autres pays tels que l’Allemagne, pays d’origine d’Eyeo l’éditeur d’AdBlock Plus, où le ratio atteint 62% et le Royaume-Uni où il est de 42% ». En Allemagne, le recul des AdBlockers pourrait rapporter jusqu’à 263% de revenus en plus. Dans le cadre d’une conférence organisée par l’EBG sur le sujet des AdBlockers en octobre 2014, Maxime Barbier, Directeur Général et co-fondateur de minutebuzz.com avait tenté d’expliquer le problème qui existe aujourd’hui : « la jeune génération affirme un ras-le-bol du display. Les adblocks montrent qu’il n’y a pas que le display dans la vie. Combien de fois clique-t-on machinalement sur le bouton ‘Skip’ sur YouTube pour échapper à des publicités qui ne nous séduisent que trop rarement ? N’est-il pas temps de se dire ‘Ok, notre format publicitaire ne marche plus, changeons de méthode et arrêtons de mettre de la publicité devant les yeux des internautes ? » Presque un an plus tard, le discours tient toujours.