Brut, TF1 One, comment la vidéo sur Facebook chamboule le rapport des Millennials à l’info

Par Céline Pastezeur - Publié le 11 Mai 2017 à 10:17
Facebook mise toujours plus sur un cocktail vidéo, live et football pour attirer les socionautes
Alors que le divertissement était largement présent sur les réseaux sociaux jusque-là, comme l'illustre meltygroup au quotidien, l'information générale débarque à son tour sur Facebook et compagnie pour séduire les Millennials. Ce qui fait toute la différence ? Le format vidéo.

Ces derniers mois, la rédaction d’Air of melty vous a largement parlé de l’essor de la vidéo sur les réseaux sociaux. Iil y a quelques heures à peine, nous vous montrions comment la vidéo entend s’inviter toujours plus sur YouTube, Facebook et Snapchat dans les prochaines semaines. Fort de l’essor de ce format, deux nouveaux acteurs de l’information sont venus chambouler la manière dont la jeune génération consomme des informations générales. En effet, alors que, pendant longtemps, le divertissement était LE sujet principal sur les plateformes sociales, l’actualité générale a désormais débarqué en force, représentée par les médias Brut, qui a relevé le pari de réconcilier jeunes et infos en mode vidéo sociale, et TF1 One. Aujourd’hui, le Journal du Net tente de comprendre quelle est la recette gagnante de ces deux publishers qui cumulent les millions de vues sur Facebook.

Premier constat sur le sujet, c’est le fait que la jeune génération répond aujourd’hui présent face à ces deux titres parce qu’elle attendait une évolution de l’offre. « Les 25-35 ans aiment l’info mais les formats actuels comme les JT classiques ne leur correspondent pas forcément », d’expliquer Romain Duvivier, en charge du projet TF1 One. Le format qui correspond à cette cible c’est un format vidéo, misant sur une durée courte, un ton décalé tout en restant informatif et une possibilité d’être visionné sans son. « Les formats qui marchent le mieux sont ceux qui mettent en avant de belles initiatives ou qui suscitent de fortes émotions, que ce soit de l’empathie ou de la colère », de poursuivre l’expert sur le sujet. Dès lors, tous les grands thèmes de la presse d’information peuvent être traités : politique, société, économie ou encore sport.

Côté pratique, l’exercice est contraignant, comme l’expliquent les principaux concernés. « Une vidéo ne doit pas faire plus de 2 minutes : l’utilisateur Facebook est volatile et son temps d’attention très limité, il faut donc faire court et incisif. Le ton doit être légèrement décalé, tout en restant informatif. Le format autoplay proposé par Facebook lorsque la vidéo est hébergée chez lui fait le reste. La vidéo se lance automatiquement, sans le son, lorsqu’elle arrive à portée de regard d’un utilisateur qui se fait bien souvent accrocher et va finalement jusqu’au bout. Une mécanique qui explique pourquoi toutes les vidéos postées par Brut et TF1 One embarquent également des sous-titres. Car de plus en plus de vidéos sont regardées sans le son ». L’autre grande force de Facebook sur la vidéo (que meltygroup a bien compris depuis de longs mois), c’est le format Live qu’un média peut activer et pousser en envoyant une alerte aux fans de sa page. Vous le voyez donc, l’information vidéo se porte bien sur le réseau social. Et qu’on se le dise, le phénomène de l’information sociale n’est pas près de s’arrêter là : après avoir conquis Facebook, Brut comme TF1 One se préparent à investir d’autres plateformes, comme Instagram et Snapchat par exemple…