« Consenquoi ? », la campagne qui montre que la jeune génération ne se fout pas du consentement

Quel que soit le sujet, on estime à l’heure actuelle que la jeune génération est plus engagée que ne l’étaient ses aînés au même âge. Sur le plan de l’environnement, cela se remarque au travers de l’essor des voyages éco-responsables et au travers de la popularité des marches pour le climat notamment. Sur le plan social, ce sont plusieurs études récentes qui témoignent du fait que les jeunes sont nombreux à considérer que les marques ne sont pas assez engagées. Ils sont par exemple 32% des 18-35 ans à juger que les marques devraient agir pour améliorer la société (éducation, diversité, inégalités) et ils ne sont pourtant que 16% à considérer que c’est bel et bien le cas aujourd’hui. Dans ce contexte, c’est assez logiquement que la jeune génération choisit d’agir directement. C’est notamment le cas des 30 jeunes, filles et garçons, âgé(e)s de 12 à 25 ans qui ont été élu(e)s en mars 2019 pour former le premier Conseil UNICEF des jeunes. Ces derniers travaillent depuis plusieurs mois sur la thématique de l’éducation à la vie affective et sexuelle, un sujet important mais qui reste tabou chez les jeunes comme l’a récemment montré un sondage signé YouGov. Aujourd’hui, ces jeunes viennent de dévoiler le fruit de leur travail, avec le lancement d’une campagne de mobilisation sur le consentement sobrement baptisée #MonConsentement.

Au cours de leurs échanges et de leurs réunions, le Conseil s’est inquiété du fait que les jeunes estiment ne pas avoir accès à une information de qualité sur la vie sexuelle et affective, et encore moins sur la notion de consentement. Ils et elles disent subir les conséquences de ce manque d’information et d’éducation dans leur vie quotidienne et dans leurs relations aux autres. Face à ce constat, le Conseil UNICEF des jeunes a pris l’initiative de s’emparer de cette problématique pour agir. En résulte une campagne de communication qui vise à mettre en lumière la notion de consentement à l’heure où 65% des 15-19 ans interrogés par UNICEF France déclarent n’avoir eu aucune séance d’éducation à la sexualité durant l’année scolaire précédente en dépit d’une loi censée leur permettre de profiter de trois séances par année scolaire. Alors, pour mettre en lumière ce sujet capital et « parce que le consentement, ça s’apprend », les accroches « Consenmoque », « Consenquoi ? » et « Consenfou » se déclinent sur 3 visuels d’interpellation, destinés particulièrement aux personnels éducatifs et aux chef.fe.s d’établissement, pour les inciter à s’approprier sérieusement la question de l’éducation à la vie affective et sexuelle. A ce jour, 7 établissements ont été convaincus par les membres du Conseil. Ils travaillent également avec d’autres établissements pour développer de nouveaux partenariats.