Des jeunes « adolescents » jusqu’à 24 ans, ça change quoi pour les marques ?

Par Céline Pastezeur - Publié le 26 Jan 2018 à 12:27
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Une nouvelle étude scientifique vient remettre en question toutes les certitutes des marketeurs au sujet de la jeune génération : l'adolescence ne se finirait non plus à 19 ans mais cinq ans plus tard. Pour certaines marques, la communication est donc à revoir !

Vous le savez, la mission quotidienne d’Air of melty, c’est de vous aider à mieux cerner la jeune génération. À ce sujet, outre le fait que nous vous avons récemment montré que la génération Z serait une génération solitaire par excellence, nous vous avons aussi rappelé que les plus jeunes ont un rapport très fort au digital. Mais, en ce mois de janvier, c’est un autre aspect des moins de 25 ans qui fait beaucoup parler de lui. Selon une étude récemment publiée dans la revue scientifique The Lancet, la période de l’adolescence serait plus longue que ce que l’on pensait. En fait, désormais, on estime que l’adolescence, qui commence aux alentours de 10 ans, peut se prolonger jusqu’à 24 ans. Evidemment, cette nouvelle donnée incite les marques et les marketeurs à réfléchir sur les conséquences que celle-ci a en matière de consommation et de communication. Au niveau « technique », plusieurs facteurs expliquent cette découverte, comme l’explique le site CBNews : une puberté de plus en plus précoce (10 ans au lieu de 14 ans) d’un côté et une entrée dans la vie active plus tardive de l’autre (études supérieures plus longues).

« Plutôt qu’entre 10 et 19 ans, une fourchette entre 10 et 24 ans semble mieux correspondre à la croissance des adolescents et à la vision que la population a de cette phase de la vie », avancent ainsi les chercheurs dans l’étude publiée le 17 janvier, en insistant par exemple sur le fait que l’âge du mariage ou de la parentalité est en recul. À ce sujet, en 2014, on apprenait que près d’un jeune sur deux vivait encore chez ses parents trois ans après la fin de ses études, une proportion grimpant même à 80% pour les jeunes adultes sans diplôme. Indéniablement, cette réalité transforme donc les besoins des jeunes en matière de consommation tout comme elle transforme leurs attentes. Fortes de ce constat, certaines marques ont déjà intégré cette information en inventant le terme d’adulescent et en lançant des produits pour cette cible. C’est par exemple le cas de la marque de bonbons Haribo avec sa gamme Kipik. En revanche, attention à ne pas infantiliser pour autant cette cible de consommateurs : les jeunes adultes ont tout de même certaines responsabilités dans leur vie, dont il faut avoir conscience car elles influent leurs mode de consommation. Alors, si vous souhaitez parler aux moins de 25 ans, sachez qu’ils ne se considèrent peut-être pas comme étant des adultes, mais qu’ils ne sont pas des enfants non plus. Et c’est bien ça l’adolescence : un mélange entre légèreté et premières responsabilités !