Emploi : 40% des jeunes se réorientent pour éviter le chômage

Par Céline Pastezeur - Publié le 08 Mai 2014 à 05:32
Les Millennials et la Génération Z, plus motivés que leurs aînés au travail ?
On le sait, les jeunes vivent une période compliquée sur le marché du travail, avec un taux de chômage les concernant qui reste très élevé. Nombreux sont donc les étudiants qui cherchent à se lancer dans les études les plus susceptibles de les mener à un travail. Pour les autres, la réorientation existe. Et pour la moitié de ceux qui s’y lancent, c’est par nécessité qu’ils le font.

Le mois dernier, Air of melty vous a relayé les résultats d’une étude du Créreq, alias le Centre d’études et de recherches sur les qualifications, qui rapportait que 22% des diplômés de 2010 étaient encore au chômage en 2013, témoignage d’une insertion professionnelle compliquée même si non désespérée. Ce mardi 6 mai, Pôle Emploi a publié une étude concernant les motifs de la réorientation professionnelle, faisant alors apparaître un constat accablant : près d’un jeune sur deux se réoriente en urgence uniquement pour pouvoir trouver un emploi. En effet, pas moins de 40% des jeunes de moins de 25 ans se réorientent pour éviter le chômage. Sans surprise, ce sont les personnes les moins qualifiées qui sont les plus concernées, et qui se retrouvent souvent brusquées lorsqu’arrive la fin d’indeminisation liée au chômage.

Parmi les autres raisons d’une réorientation soudaine, on retrouve aussi la recherche de meilleures conditions de travail ou d’emploi, pour un jeune sondé sur dix. Très peu sont ceux qui évoquent un retour aux sources en revenant à la pratique de leur premier métier, celui pour lequel ils avaient été formés. Ce constat confirme une tendance déjà observée dans les lycées aujourd’hui : selon une étude de la plateforme en ligne Admission Post-Bac, l’angoisse du chômage et le manque de débouchés professionnels après des études spécialisées font partie des préoccupations majeures des lycéens qui viennent de remplir leurs demandes pour l’an prochain.

Ainsi, être assuré d’avoir un emploi à la sortie des études est le premier critère de choix pour 71% des jeunes, selon le sondage Opinion Way commandé par le secrétariat d’Etat à l’enseignement supérieur. A cette fin, les jeunes privilégient les formations de type BTS, DTS ou DMA aux formations dispensées par l’université, qu’ils sont seulement 45% à penser qu’elle prépare au marché du travail. D’autre part, en plus d’une formation professionnalisante, un jeune sur deux estime que les réseaux sociaux sont indispensables pour trouver un emploi. Si le contexte économique paraît compliqué, toutes ces informations prouvent en tout cas que les jeunes donnent le meilleur d’eux-même pour se sortir d’une situation précaire.