Eurovision 2016 : France 2, « Amir et melty ont rajeuni l’Eurovision » (EXCLU)

Par Céline Pastezeur - Publié le 19 Mai 2016 à 18:52
Amir, le pont parfait entre melty et France Télévisions !
Réconcilier les jeunes et l'Eurovision, c'est possible ? France Télévisions et meltygroup avaient uni leurs forces pour relever le pari. C'est aujourd'hui l'heure du bilan pour Edoardo Grassi, Chef de la délégation française de l'Eurovision, et Olivier Levard, Directeur des rédactions chez meltygroup !

Samedi 14 mai, il n’y avait pas que la finale de The Voice 5 à la télévision pour les jeunes ! Clairement, nombreux sont ceux qui, pour une fois, étaient tournés vers le concours de l’Eurovision, qui a réalisé son meilleur score en France en termes d’audience depuis 2009, en rassemblant 5 millions de téléspectateurs autour de la chanson internationale le temps d’une soirée. Un succès en grande partie lié à Amir, le jeune talent représentant la France, et à un partenariat inédit établi entre France Télévisions et melty pour réconcilier les moins de 30 ans et le concours européen de la chanson. Pari relevé ? Edoardo Grassi, Chef de la délégation française de l’Eurovision, et Olivier Levard, Directeur des rédactions chez meltygroup, reviennent sur cette aventure qui vaut clairement « twelve points ».

-Air of melty : On a bien compris que 2016 était l’année du changement pour l’Eurovision en France. Pourquoi avez-vous mutuellement choisi de travailler ensemble autour de cet événement ?

Edoardo Grassi, Chef de la délégation française de l’Eurovision : Pour moi, c’était une évidence. Quand j’ai été nommé Chef de la délégation française de l’Eurovision, je me suis dit que, ce qui manquait au concours, c’était les jeunes et un partenaire fan, cool, et qui arriverait à parler à un public qu’on n’avait pas. On a donc voulu proposer à melty notre projet de cette année qui était, il faut le dire, un sacré pari voire même un saut dans le vide ! L’Eurovision, c’est une marque qui est encore difficile en France et on avait besoin de cette force de melty pour réussir à dépoussiérer et donner une image jeune et dynamique de l’Eurovision. On voulait s’aligner sur l’image de l’Eurovision en Europe, qui est absolument fantastique avec ce côté tremplin pour les jeunes artistes. Et cette fois, ça a marché puisque Amir est aujourd’hui joué sur toutes les radios et les télés. Pari réussi grâce à ce mariage professionnel !

Olivier Levard, Directeur des rédactions de meltygroup : C’est souvent nous qui allons chercher nos partenaires, comme TF1 pour Secret Story 9 ou pour les jeux vidéo par exemple. Cette fois, c’est France 2 qui nous a approchés pour l’Eurovision. Pour dire la vérité, ma première réaction, ça a été de douter et d’hésiter fortement. Je me suis demandé pourquoi cette marque ‘poussiéreuse’ venait chercher une marque ‘de jeunes’ et ce qu’on aurait à faire ensemble. Puis, j’ai vu l’enthousiasme d’Edoardo et de Nathalie André (la Directrice des divertissements de France 2) et à quel point ils croyaient en ce projet, et j’ai fait évoluer mon raisonnement. L’Eurovision représentait un beau challenge : chez melty, on est ultra légitime sur les jeunes et on nous donnait l’occasion de travailler sur un événement culturel qui n’est justement pas une évidence pour cette cible. L’équipe de France 2, ultra-motivée, a été l’élément qui a tout fait basculer pour qu’on se dise qu’on avait un beau défi à accomplir en réconciliant les jeunes et l’Eurovision. On avait un truc à prouver, et je crois qu’on l’a prouvé !

-Air of melty : Pouvez-vous nous présenter le dispositif mis en place dans le cadre de ce partenariat (exclus, live, visibilité) ?

E.G : Ce qui était important dans ce dispositif, c’était, pour nous, de donner une exposition à la marque melty à l’antenne. Dans toutes les émissions, toutes les pastilles dont ‘L’Eurovision – l’Instant’ qui était diffusé toute la semaine avant le concours après le JT de 20H, les demi-finales sur France 4 et jusqu’à la grande finale sur France 2, la marque melty était associée au concours. En cumulé, ça fait donc énormément de contacts. On a aussi amené avec nous Terry, l’un des animateurs de melty, à Stockholm, pour suivre toute notre aventure dans les coulisses, notamment lors de la finale. C’était important pour nous de montrer cette transparence et l’envers du décor. Avant la finale, Amir et les animateurs ont fait des live chez melty et ont fait l’objet d’articles sur les sites. On a vraiment essayé de travailler ensemble sur le quotidien de l’aventure, de s’échanger de la visibilité entre antenne et digital ! L’avantage de ce partenariat, c’est qu’on était 100% complémentaires. On se découvrait et on grandissait ensemble sur ce projet. Et ça a clairement payé puisque, selon les études de l’émission, on a gagné 29% de jeunes cette année. On peut le dire, melty et Amir ont participé au rajeunissement de l’Eurovision.

O.L : Le danger dans ce partenariat inédit en son genre, c’était de faire quelque chose de cosmétique et de superficiel. C’est ce qu’on a clairement réussi à éviter en travaillant vraiment ensemble. Les équipes de France 2 sont venues plusieurs fois chez melty, les équipes d’Alcaline ont fait un joli reportage dans nos locaux, Amir s’est montré exceptionnellement disponible en venant 3 fois chez nous et en donnant la même importance aux live de melty qu’à un passage au Grand Journal ou chez TPMP, etc. On peut le dire, France 2 nous a déroulé le tapis rouge et a tenu ses promesses. De notre côté, le partenariat a progressé en Diesel sur nos sites : en termes de statistiques, Amir et l’Eurovision, qui étaient des marques à imposer chez melty, ont démarré plus haut que ce qu’on pensait pour finalement monter très vite…et très haut. Par exemple, le live qu’Amir a fait sur melty le soir même de la finale a atteint la barre des 100 000 téléspectateurs en direct sur Facebook. Pourquoi ? Parce qu’Amir est beau et jeune, oui, mais aussi parce que la manière de France Télévisions de penser l’Eurovision cette année était jeune.

-Air of melty : A titre personnel, quel est votre meilleur souvenir de l’opération ?

E.G : Pour moi, ce serait peut-être le premier rendez-vous, quand j’ai vu dans les yeux d’Olivier qu’il voulait dire non et que, finalement, il nous a laissé une chance de le convaincre.

O.L : De mon côté, si je ne devais retenir qu’une seule chose, ce serait la complicité entre Amir et Terry évidemment mais, surtout, entre Terry et Marianne James. Sans vouloir l’offenser, il s’agit-là de deux générations et, pourtant, ils ont déliré ensemble comme jamais sur Snapchat. A tel point que, s’ils s’installaient ensemble l’année prochaine, ça ne m’étonnerait même pas ! Je crois que ça symbolise bien ce qu’il s’est passé entre les deux marques, à savoir une complicité incroyable même si on est très différents.

-Au final, pour faire comme à l’Eurovision, quelle note, de 1 à 12 points, attribueriez-vous à ce premier partenariat France Télévisions/melty ?

E.G : « Twelve Points » bien sûr ! Et, sinon, on commence quand à travailler pour l’année prochaine ? Il est temps de s’y mettre, j’ai déjà des nouvelles bouillantes pour toi…

O.L : Même réponse et même envie. Vivement l’année prochaine, on ne peut faire que mieux ! Et Bravo à Amir parce que c’est lui qui a symbolisé le mariage et le compromis entre France 2 et melty. Sans lui, il n’y aurait pas eu ce succès ! Et dernière dédicace à Nathalie André, qui a su ôter tous mes derniers doutes en me faisant découvrir sa chanson. C’est là que je me suis dit « c’est bon, on y va ».