Génération Y, génération chochotte ? La pensée de Bret Easton Ellis décryptée

Par Céline Pastezeur - Publié le 03 Oct 2014 à 13:46
Bret Easton Ellis a son avis sur la Génération Y.
C’est un fait, personne ne parvient vraiment à comprendre la génération Y mieux qu’elle ne se comprend elle-même. Pourtant, bien des personnes essaient ! Dernièrement, c’est l’auteur américain Bret Easton Ellis qui s’est exprimé au sujet de la génération Y, dont il déplore le côté narcissique, hypersensible et plaintif. Air of melty vous en dit plus sur sa vision des choses.
Une génération chochotte ?
Précedent
Suivant

Régulièrement, la rédaction d’Air of melty s’évertue à vous parler des différentes tendances qui permettent de caractériser la jeune génération. Par exemple, la semaine passée, nous évoquions le fait que, entre troc, partage et achats d’occasion, la génération Y était spécialiste de la consommation collaborative. Il y a quelques temps, nous vous avions aussi parlé de l’évocation d’une Nice Generation, très concentrée sur l’éthique et le bien-être. D’ordre général, de nombreux spécialistes de la jeune génération tendent à démonter le cliché voulant que les moins de 35 ans sont des jeunes superficiels, passant leurs temps à binge-watcher des séries et à faire des selfies, même si cela fait clairement partie de leur vie. La semaine dernière, pourtant, c’est en parlant de la génération Y comme constituant une « Génération Chochotte » que l’écrivain Bret Easton Ellis s’est mis en avant, lui, et, par la même occasion, la jeune génération.

Nous vous l’avons déjà dit, la génération Y constitue une génération bien plus narcissique que les précédentes, comme en atteste notamment le Glo Up Challenge, que nous vous avons décrypté la semaine passée. Une enquête menée par l’institut néerlandais Motivaction International rapportait ainsi en début d’année que « les jeunes de cette génération sont des penseurs non conventionnels et ils se montrent ouverts au changement, beaucoup plus que les générations passées. La plupart des changements passe par le numérique et l’utilisation des réseaux sociaux qui les bombardent de contenus, entre Instagram, Twitter et Facebook, d’où l’envie pour la plupart des jeunes d’être remarqué dans cette masse », comme l’expliquait Martijn Lampert, chargé de l’étude. Dans un texte exclusif publié dans Vanity Fair, Bret Easton Ellis reprend cette idée en ajoutant une couche de défauts : « Je m’en prends à leur hypersensibilité, leur volonté insistante d’avoir toujours raison surtout quand ils ont tort, leur incapacité à remettre les choses dans leur contexte, leurs réactions disproportionnées, leur indécrottable positivisme passif/agressif ».

Les propos de Bret Easton Ellis peuvent choquer, et ils semblent même être mentionnés pour le faire. Notamment au sujet du cyber-harcèlement, les propos de l’écrivain sont plutôt percutants (et peut-être quelque peu révoltants ?) lorsqu’il évoque une génération chochotte à ce sujet-là. Nous vous avons parlé la semaine passée de l’affaire Alicia Durand, dont Internet s’est emparé pour mettre en lumière le problème de harcèlement entre jeunes, dont le cyber-harcèlement qui concernerait plus d’un jeune français sur dix. Se poser la question de savoir si la génération Y est une génération chochotte ou non n’est pas la question principale pour nous, mais cet article a pour vocation de montrer que des faits marquants et avérés liés à la jeune génération peuvent mener à bien des interprétations différentes. Maintenant, comme le dit lui-même Bret Easton Ellis, « Je n’ai jamais prétendu être un expert de la Génération Y et mes tweets inoffensifs se fondaient seulement sur une observation personnelle et sur les tweets qui circulent sûrement, comme on peut s’y attendre, parmi les membres d’une même génération ». Alors à chacun son avis, mais la parole à tous !