Génération Y, tous des Tanguy, tendance confirmée ?

Par Céline Pastezeur - Publié le 02 Nov 2014 à 09:31
Le logement, un sujet au coeur de l’esprit des jeunes.
En 2001, le film Tanguy faisait écho à toute une génération, préférant vivre chez ses parents plutôt que de prendre son indépendance au plus vite. Aujourd’hui, l’état d’esprit des jeunes aurait changé mais le contexte économique aussi. L’observatoire de la vie à la maison (Iliv) vient de mettre en lumière quatre profils types de la génération Tanguy, découvrez-les par ici.

Encore et toujours génération Tanguy ? En avril dernier, près de quinze ans après la sortie du film du même nom, Air of melty vous parlait du retour de la génération Tanguy, avec des jeunes restant de plus en plus tard dans le foyer familial. Ainsi, la proportion d’Européens de 18 à 29 ans demeurant avec leur famille d’origine a augmenté de 44% à 48% entre 2007 et 2011, en touchant plus particulièrement les jeunes hommes. Cette évolution reflète celle du taux de chômage, qui a sensiblement augmenté durant la période étudiée. En 2007, 7% des hommes sondés se disaient sans emploi, contre 14% quatre ans plus tard. Le lien entre autonomie et travail ne fait aucun doute puisque, selon l’étude, 60% des jeunes occupant un emploi vivaient seul ou avec leur partenaire en 2011, contre moins d’un tiers des jeunes au chômage. C’est un fait, l’envie d’avoir un logement à soi est toujours bien présente au cœur de la génération Y, qui peut aussi se décrire comme une génération proprio, avec 82% des 18-29 ans qui veulent être propriétaires avant 30 ans. Mais entre envies et possibilités, la frontière est parfois large.

Cette semaine, le site de La Libre Belgique a dévoilé quelques chiffres récoltés par l’observatoire de la vie à la maison (Iliv), qui conforte ces différentes idées émises ci-dessus : « L’immobilier est devenu tellement inaccessible à certains endroits, qu’on réfléchit davantage avant de franchir le pas. Puis, le marché de l’emploi est peu sécurisant. Beaucoup restent alors chez leurs parents pour mettre de l’argent de côté. C’est essentiellement pour des raisons pratiques, par facilité et par sécurité. Mais, il y a aussi un véritable lien d’amitié qui se tisse entre ces jeunes et leurs parents. La maison familiale, c’est un milieu où ils se sentent appréciés », analyse Rose-Line Tas, porte-parole chez Iliv. L’enquête met également en lumière quatre types de jeunes habitants. Vous ne savez pas qui constitue exactement la génération Y ? En voici un aperçu, en quatre profils, donc. Les « insatisfaits réalistes », tout d’abord, sont plus jeunes et célibataires. Ils ne sentent pas chez eux à l’endroit où ils vivent pour le moment et passent d’endroit à endroit sans trop de peine. Ensuite, les « autonomes rationnels » sont plus ouverts aux nouvelles technologies, à la fonctionnalité plus qu’à l’espace. Plus vite ils seront propriétaires, mieux ce sera. Puis, il y a les « hédonistes altruistes ». Eux se sentent vraiment bien dans leur habitation et s’identifient à leur environnement. Ils privilégient les liens sociaux au contrôle et à la technologie. Enfin, on retrouve les « indépendants généreux », plus âgés et qui sont prêts à acheter une maison dans laquelle ils construisent leur vie. Leur « chez eux » fait partie intégrante de leur identité, jusqu’à en être leur fierté ! Pour conclure cette étude, l’Iliv met en avant un aspect de la génération Y que nous vous avions déjà mentionné : leur goût pour le partage et les pratiques communautaires. En marge de leur logement, explique Rose-Line, « ils créent malgré tout des communautés, des sortes de villages dans la ville ».