Kingcom, “Les Millennials ‘roulent’ à la passion, veulent tout comprendre, être considérés et fortement impliqués dans le process” (EXCLU)

Par Céline Pastezeur - Publié le 05 Déc 2019 à 13:03
Kingcom, “Les Millennials ‘roulent’ à la passion, veulent tout comprendre, être considérés et fortement impliqués dans le process” (EXCLU)
Au travail les jeunes ! Parce que les 18-35 ans ont une manière bien à eux d’appréhender tous les domaines, dont celui de l’emploi, les équipes de l’agence Kingcom nous parlent de ce que cela fait d’être une agence par les Millennials pour les Millennials.

Au-delà d’être les consommateurs les plus influents d’aujourd’hui et de demain (des consommateurs qui recherchent plus d’engagement et de diversité dans la publicité), les 18-35 ans s’imposent également comme des actifs qui pourraient bien changer le marché de l’emploi, en France comme à l’international. À ce sujet, Isabelle Wolf, Présidente-Fondatrice de Kingcom, et Dorian Dagnas, Consultant Influence, nous parlent de ce que les Millennials changent dans la manière de travailler de l’agence. Leurs points forts, leurs points faibles, leur manière de travailler, on passe tous les sujets à la loupe !

-Air of melty : Pouvez-vous nous présenter Kingcom en quelques mots ?

Isabelle Wolf, Présidente-Fondatrice de Kingcom : Kingcom est une agence de marketing d’influence et de relations publics qui a pour objectif de convertir le cœur des Français. Les profils sont variés et d’horizons multiples (PR Natifs, Influence, Data, Créa …), chaque talent ayant pour objectif de valoriser l’image et protéger la réputation de nos clients partenaires. Pour cela, il est primordial de créer du sens et nouer une relation durable avec les publics.

Dorian Dagnas, Consultant influence chez Kingcom : Notre force de conseil et notre méthodologie #HighPerforming sont au cœur de toutes nos expertises : Relations media, content, relations publics, social media et influence, pour faire de nos clients des marques fortes et engageantes. Kingcom est l’agence dans laquelle coopèrent youngs et seniors pour garantir la meilleure analyse stratégique au client, bien ancrée dans son temps et dans la société. Une approche qui place les consommateurs au centre de toute réflexion.

-Air of melty Combien de Millennials composent les équipes de l’agence ?

IW : Nous avons 29 Millennials de talent qui viennent renforcer et enrichir l’équipe. L’intelligence collective soutenue par une organisation ouverte et agile garantissent un “teaming” de grande qualité. En définitive, c’est un défi cross-générationnel où les youngs doivent prendre leur juste place et développer leur leadership, mentorés par les experts seniors de l’agence.

-Air of melty : Quel impact cela a t-il sur la manière de travailler ?

IW : Quand on parle des Millennials, on parle d’une génération qui est née avec des pratiques digitales natives et une vision du monde tout à la fois positive et créative mais fortement impactée par des problèmes éthiques et environnementaux brûlants. Ils “roulent” à la passion, veulent tout comprendre, être considérés et fortement impliqués dans le process. Ils sont avides d’avancer, ils repoussent les limites, interrogent le monde et les acteurs économiques, nos clients notamment… Pour les accompagner au mieux, nous leur apportons beaucoup de formations, les associons à la réflexion, les poussons à avoir un rôle de veilleur et à être fiers de leur contribution.

DD : Cela impacte les modes de travail en interne. L’organisation est plus horizontale. Les process sont plus agiles, on note aussi une grande prise d’initiatives sur différents projets, dépassant le cadre de la “job desk” et des missions quotidiennes. Plus particulièrement au sein de Kingcom, de beaux challenges sont confiés aux jeunes pépites pour explorer leur potentiel et les habituer à la prise de responsabilités. C’est aussi une nouvelle vision pour l’agence, plus en phase avec le nouveau rapport au travail, à l’entreprise. La confiance réciproque est essentielle, le dialogue doit être permanent.

-Air of melty : Quel regard les Millennials de Kingcom portent-ils sur leur génération ?

DD : C’est une génération agile qui est née avec la technologie actuelle. On s’adapte plus facilement aux nouveaux marchés et on a une vision plus en phase avec les modes de conso dans la mesure où nous représentons à la fois le consommateur d’aujourd’hui et de demain. Après nous pouvons souvent estimer que tout est acquis et nous nous lassons vite ! On peut aussi avoir tendance à choisir la facilité. D’où l’importance, comme le soulignait Isabelle, d’un mix avec des profils plus seniors.

-Air of melty : De manière plus générale et en fonction de ce que vous notez au quotidien chez Kingcom, selon vous, quelles sont les priorités des Millennials au travail ?

IW : On parle d’une génération qui a besoin de passion, qui souhaite se projeter, s’engager, qui développe un intérêt fort pour les questions de RSE. Une génération confrontée à une injonction paradoxale : le très court terme, le fast et la nécessité de penser l’avenir, le long. Il faut savoir les challenger et les encadrer en les inspirant.

DD : ​A titre personnel, se démarquer des autres et amener de la pluralité dans les profils face à l’uniformisation des profils par les différentes écoles. Le travail amène de l’expérience et un vécu unique qui nous sort de cette image de « clones » qui sortent de grandes écoles.

-Air of melty : Quels sont les points forts des Millennials au travail ? Quels sont leurs points faibles ?

DD : La maîtrise native des outils est un vrai atout. La compréhension d’un monde en mouvement perpétuel, est rapide et fluide. Le vécu et les caractéristiques de notre génération jouent également un rôle dans notre expertise. Et enfin, la volonté de faire ses preuves et monter en lead sur des projets d’ampleur. Il y a également de l’optimisme. Pour les points négatifs, une tendance à penser que tout est acquis.

IW : Lutter contre cette tendance à la facilité est notre plus grand challenge avec l’effet zapping… Nous donnons du sens, de la profondeur et leur montrons la nécessité et l’intérêt de travailler sous contraintes. Cela fait partie de la phase d’apprentissage professionnelle. Cela passe indéniablement par du dialogue, de la liberté encadrée et une prise de risques au plus jeune âge.

-Air of melty : Une récente étude signée YouGov a montré que les jeunes rêvent de travailler chez Netflix, Google et Samsung. Qu’est-ce qui les attire dans ces entreprises ?

DD : Ce qui les attire c’est sans doute que ce sont les plus actives dans leur communication, « agressives » et « omniprésentes ». Ce sont des marques qui s’adressent de manière juste aux jeunes, ce qui est encore assez rare. Et puis ce sont des marques qu’ils consomment donc ils entretiennent avec elles une relation affinitaire mais attention, ils seront d’autant plus exigeants à leur égard…

-Air of melty : Enfin, quels conseils donneriez-vous à une entreprise qui peine à attirer les Millennials ?

IW : Faire confiance et mettre en avant la nouvelle génération. Dorian en est le meilleur exemple. Il est arrivé en stage. Il a effectué une année en alternance et aujourd’hui il est consultant en Influence avec un rôle très valorisé au sein de l’agence. Recruté pour son potentiel, il a appris vite et confirmé son talent, il est pleinement associé au développement de l’agence et prend des initiatives qui développent son leadership.

DD : Ça dépend surtout de la vision moyen/long terme de l’entreprise. J’ai eu en face de moi un discours ouvert et franc sur la suite qui pouvait être donnée à mon aventure. Je n’ai pas seulement été considéré comme un stagiaire à mon arrivée mais comme un collaborateur à part entière sur des missions qui dépassaient la durée de mon contrat. Ça m’a aussi mis dans de “bonnes dispositions”. Le principal, c’est de voir les Millennials au-delà d’une solution court-termiste. Il est plus intéressant de les voir comme des futurs collaborateurs internes et non comme des solutions peu onéreuses et temporaires. Il faut instiller de la continuité dans la démarche.