Le Bubbling, la nouvelle tendance (très) troublante chez les jeunes en recherche d’expérience

Par Céline Pastezeur - Publié le 04 Juil 2014 à 14:19
Même les moments les plus simples sont imprégnés de folie chez les jeunes !
La mésaventure d’un jeune rugbyman australien vient de mettre en lumière une nouvelle tendance qui ferait rage auprès des jeunes, dans la société comme sur les réseaux sociaux : le bubbling, une pratique très étrange qui consiste à chercher à s’envoler au septième ciel en avalant sa propre urine. Une nouvelle fois, cette tendance reflète la recherche permanente de sensations fortes chez les moins de 30 ans.

Il y a une dizaine de jours, Air of melty vous avait parlé d’une tendance très étrange en plein essor chez les jeunes. L’oculolinctus ou Eyeball licking se présentait comme la nouvelle lubie érotique et dangereuse de la génération Y, avec les jeunes se léchant le globe oculaire jusqu’à se transmettre des conjonctivites en série. Aujourd’hui, un autre phénomène est en train d’envahir la toile, en provenance de l’Australie : le Bubbling. Si ce nom suggère à première vue une pratique innocente et amusante, il n’en est en fait rien. Vraiment. Le principe du bubbling est, pour les jeunes hommes, d’uriner dans leur propre bouche tout en se faisant filmer ou prendre en photo. Si la pratique n’est apparemment pas nouvelle, elle est en tout cas en train de prendre des proportions impressionnantes, grâce ou à cause des réseaux sociaux.

Interrogé par Vice, le skateur australien Troy West a expliqué que le bubbling était une pratique courante en Australie, où elle se transmettrait même de génération en génération selon ses dires, puisqu’il a expliqué y avoir été initié par son propre père. Mais ce n’est que récemment que cette tendance loufoque a dépassé les frontières de l’Australie. Alors que la mise en avant du bubbling aurait démarré lors d’un concert de rock australien durant lequel un spectateur se serait adonné à cette pratique, le phénomène a pris une toute nouvelle dimension depuis que Todd Carney, un rugbyman australien, a cédé à la tendance et s’est mis en scène sur les réseaux sociaux. Une attitude qui lui a valu d’être renvoyé de son équipe, lui faisant dans le même temps perdre un contrat de trois millions de dollars. Mécontents, ses fans auraient alors décidé de reproduire cette pratique pour lui témoigner leur soutien.

Le jeune homme aurait expliqué que le fait de s’adonner au bubbling n’était qu’une forme d’amusement et de délire entre amis. Certains attribuent aussi à cette pratique la vertu de donner la sensation d’être stone et sous l’emprise de drogue pendant une seconde à peine. Le fait que cette pratique se propage aujourd’hui sur les réseaux sociaux n’a rien d’étonnant : nous ne cessons de vous le répéter, les jeunes sont en recherche permanente d’expériences en tout genre, de sensations fortes. En 2007, Grégoire Michel, auteur de « La prise de risque à l’adolescence », déclarait que « les jeunes recherchent des sensations fortes. Le danger, la violence et le trash les attirent. Que leur participation soit active ou passive, ces jeux procurent les émotions intenses comparables à celles provoquées par la prise de toxiques ou par les sports à risques. Peur et plaisir s’entremêlent. Les ados cherchent des limites et les expérimentent, quitte à aller trop loin. Mais ces pratiques ne sont pas suicidaires. Elles procurent au contraire des instants de vie intense ». Et, forcément, les réseaux sociaux, auxquels ils peuvent être connectés près de 17 heures par jour, sont le théâtre de leurs expériences, même les plus douteuses…