Les jeunes et la prévention contre le sida, où en est-on ?

En cette journée mondiale de lutte contre le sida, la rédaction d’Air of melty voulait faire un point sur le rapport de la jeune génération à la prévention. Il y a quelques jours, nous vous présentions la campagne de Durex, qui a réussi à imposer son emoji parapluie pour mener une campagne de prévention auprès des jeunes du monde entier. La marque avait décidé de miser sur une communication en emojis car « aborder la question de la protection – lors de rapports sexuels – en images aiderait 9 personnes sur 10 », selon une étude interne menée par la marque en octobre 2016. On reste aujourd’hui dans le même esprit, mais en vous dévoilant à présent des chiffres plutôt que des images : à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le Sida ce 1er décembre 2016, Terpan le distributeur français de préservatifs et Trendy, le site lifestyle de l’Etudiant, ont interrogé plus de 700 jeunes sur leur rapport aux IST et au préservatif. En ressortent des chiffres très parlants, notamment celui-ci : près de 40% des répondants du sondage Terpan/Trendy estiment « ne pas être suffisamment ou pas du tout informés ».

Un sentiment que confirme Kamal Yahiaoui, Président du laboratoire Terpan : « La génération des années 90/2000 n’a pas eu accès au même discours de prévention que la génération sida. Les jeunes d’aujourd’hui sont très mal informés et surtout n’ont plus peur du Sida. Ils ont retenu que l’on peut vivre avec le VIH et que pris à temps et bien traitée la charge virale pourrait même devenir indétectable ! Les jeunes d’aujourd’hui doivent certes vivre avec cette épée de Damoclès mais ne la considèrent plus si dangereuse que ça ». En résulte une persistance de certaines idées reçues, tel que le fait que 19% des sondés pensent que le VIH peut être transmis par les moustiques, 4,5% par les baisers, 3,5% en s’asseyant sur des toilettes publiques. Heureusement, dans un contexte de recrudescence des infections sexuellement transmissibles, 66% des répondants déclarent aujourd’hui se sentir concernés par le risque de contracter une IST. En cela, ils sont 40% à utiliser des préservatifs jusqu’aux résultats du test de dépistage et 31% à y recourir systématiquement. De quoi permettre à Kamel Yahiaoui de faire un dernier rappel : « Le sida concerne tout le monde, toutes les générations, les hétérosexuels, les homosexuels, les hommes, les femmes. Nous avons la chance de vivre dans un pays où il est facile de na pas contracter le sida, il suffit d’utiliser le seul moyen efficace : le préservatif ».