Les marques doivent-elles forcément être engagées pour toucher les Millennials ?

Par Céline Pastezeur - Publié le 27 Août 2019 à 09:53
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L'engagement, maître-mot de 2019 ? Cela se confirme mois après mois. Que ce soit sur le plan de l'écologie ou de la société, les Millennials veulent consommer des marques qui s'engagent. Laetitia Faure dévoile quelques exemples bien pensés sur le sujet.

La rédaction d’Air of melty vous en parle depuis des mois, la notion d’engagement est une notion extrêmement forte en cette année 2019. Si les Millennials réclament de la transparence, des frissons et de la collaboration aux marques, ils attendent aussi que les enseignes de tous les secteurs s’engagent davantage. En pratique, comme l’a récemment révélé une étude signée eMarketer, alors que 32% des jeunes jugent que les marques devraient agir pour améliorer la société (éducation, diversité, inégalités), seuls 16% considèrent que c’est ce qu’elles font aujourd’hui. Ils sont encore plus nombreux à estimer que les marques devraient aussi agir pour protéger l’environnement. Dans ce contexte, on le voit bien, qu’il s’agisse d’améliorer la société ou d’assurer l’avenir de la planète, les Millennials attendent que les marques fassent leur part du travail. Alors que le site Influencia, par le biais de Laetitia Faure, se demandait il y a quelques mois si les marques doivent être engagées pour exister, on décide aujourd’hui de s’intéresser au sujet en vous dévoilant ce qu’il faut retenir de cet article et en présentant quelques exemples de marques qui ont tout bon.

À l’heure où 49% des Millennials ont déjà délaissé une marque ces douze derniers mois à cause d’un manque d’éthique, nombreuses sont les marques alimentaires qui s’engagent à les faire consommer mieux. « Des listes d’ingrédients qui sonnent comme des slogans, des phrases en gras qui proclament haut et fort les qualités du produit : bienvenue dans l’air du packaging engagé. A l’heure où il est souvent difficile d’analyser le contenu de ce que nous mangeons, quelques marques ont compris la volonté massive des consommateurs d’aller vers une alimentation plus saine et mieux informée. Du coup certains industriels, sous peine d’être délaissés, fournissent les informations clés pour aider les consommateurs dans leur choix. Ils clament leur « naturalité » et leur souhait d’écarter tout produit néfaste », le tout en insistant sur la notion de transparence. Dans le secteur de la beauté, l’heure est aussi au naturel et, surtout, à l’affirmation de soi. Ainsi, « aux Etats-Unis, la dernière campagne de L’Occitane fait parler d’elle. Basée sur le thème « No filter », elle se décline en différents slogans : « I don’t need a filter to express my beauty », (je n’ai pas besoin d’un filtre pour exprimer ma beauté), « I don’t need a filter to hide behind », (je n’ai pas besoin d’un filtre pour me cacher), mais aussi le surprenant « I don’t need a filter to express my religious beliefs », soit je n’ai pas besoin d’un filtre pour exprimer mes croyances religieuses. Par ce biais, l’enseigne s’engage sur un territoire, celui de la liberté de religion, encore peu exploré par les marques ».

Dans l’univers de la mode, le nouveau concept new yorkais The Phluid Project inspire le respect en étant le premier magasin au monde non genré. « Tous les produits du magasin – vêtements et cosmétique – peuvent être portés par tous. Un manifesto accompagne l’engagement porté par ce magasin et un petit amphithéâtre accueille des conférences sur ce sujet. De beaux signaux de tolérance, portés par des marques iconiques ou indépendantes qui osent s’engager sur ces sujets de société ». Pour Laetitia Faure, c’est une réalité, « la seule mention du nom de la marque ne fait souvent plus entrer les consommateurs en magasin, ni acheter. Les consommateurs sont en attente d’une relation qui apporte du sens, de la transparence et de la valeur ajoutée et pour cela ils choisissent leurs interlocuteurs en fonction du prix mais aussi et de plus en plus en fonction de leur engagement ». En somme, vous l’aurez compris, pour toucher le coeur des Millennials, il faut avoir une réelle action à mener.