Les Millennials, (vraiment) une génération de jeunes vieux ?

Par Céline Pastezeur - Publié le 14 Sep 2016 à 06:22
Les jeunes et le mobile, ça matche !
Si la génération Z fait parler d'elle en tant que génération sous stéroides, ses aînés font visiblement l'effet inverse aux marketeurs. Un journal belge se demande aujourd'hui si les Millennials ne constitueraient pas une "génération de vieux avant l'âge". Vraiment ?

Vous adresser à la génération Y ou à ses successeurs de la génération Z, il va clairement falloir choisir ! En mars dernier, la rédaction d’Air of melty vous rendait l’information officielle : la génération Y est désormais succédée par la génération Z, alias les Plurals, aussi surnommée Génération K (pour Katniss Everdeen, héroïne d’Hunger Games) ou encore génération Refresh, avec les notions de plaisir, engagement et créativité pour caractériser les 18-25 ans. Et, qu’on se le dise, celle-ci n’a pas grand chose à voir avec ses aînés. Il y a quelques semaines, une professionnelle du marketing décrivait ainsi la génération Z comme étant une « génération de Millennials sous stéroïdes », à chercher à engager le plus efficacement possible car c’est elle qui est aujourd’hui la plus exigeante. A l’inverse, aujourd’hui, un article signé du journal belge Le Vif voit les Millennials comme étant une « génération de vieux avant l’âge ». Concrètement, selon le titre, « les Millennials, ou génération Y, ne boivent plus, ne sortent plus, passe énormément de temps à pianoter sur leur smartphone et sont paresseux au travail ». Vraiment ?

C’est une réalité, nous vous en avons déjà parlé, à l’heure actuelle, les jeunes font moins la fête que leurs aînés. Au moins, ils consomment moins d’alcool par personne. Selon une étude américaine, la soirée idéale des jeunes consisterait même à s’affaler dans son lit ou dans son divan et ne rien faire. Aujourd’hui, une enquête de TNS-Sofres fait le point sur le phénomène, en mettant en lumière trois facteurs qui justifient un tel essor : d’une part, les jeunes manquent de moyens; d’autre part, les jeunes sont inquiets en matière de sécurité puisqu’ils évoluent dans un climat tendu; enfin, la fatigue des grandes villes et de la connexion permanente vient s’ajouter à tout cela. « Les jeunes passent d’ailleurs un jour par semaine sur leur smartphone (un peu plus de 23 heures). La soirée idéale se passerait donc à buller à la maison, le smartphone vissé dans la main », explique le site. Cela suffit-il à faire de la jeune génération une génératon de jeunes vieux ? A la rédac, on ne peut être complètement d’accord avec cette idée : la multiplication de défis fous montre bien que les moins de 30 ans sont énergiques, créatifs et, surtout, prêts à multiplier les expériences inédites. Est-ce qu’un papy ou une mamie serait prêt à tenter le balconing, ce nouveau défi fou (et dangereux) des jeunes fêtards aventuriers ?