Publicité native, sources, fake news, le rapport des jeunes aux médias décrypté

On vous le répète régulièrement, les jeunes sollicitent le native ad en matière de contenu publicitaire. Aujourd'hui, une étude révèle à quel point la (bonne) conception de ce type de contenus est cruciale...

Vous le savez, et on vous le répète régulièrement, les relations entre la jeune génération et la publicité sont clairement compliquées. Toujours plus exigeants que leurs aînés, les moins de 30 ans n'hésitent aucunement à bloquer la publicité en ligne dès lors qu'elle leur semble non pertinente ou trop intrusive. La rédaction d'Air of melty vous le disait en août dernier, 2 jeunes sur 3 sont désormais adeptes d'AdBlockers en 2016. Plus inquiétant encore, un Millennial sur 10 utiliserait désormais un AdBlocker sur mobile et desktop. Pour contourner ce phénomène, les marques sont aujourd'hui largement invitées à miser sur la publicité vidéo native, sur laquelle la génération Y est au taquet. De façon générale, la jeune génération se montre très ouverte à la publicité native. Mais sait-elle vraiment quand il s'agit d'un contenu sponsorisé ou d'un contenu classique ? Les jeunes savent-ils faire preuve de distance et de critique sur les contenus qu'ils consomment au quotidien ? Le Stanford History Education Group, organisme américain en charge de concevoir les programmes d’histoire de l’école primaire a mené une enquête de 18 mois, de janvier 2015 à juin 2016 , sur 7 804 jeunes, de la primaire au premier cycle universitaire, issus de divers milieux socio-économiques et venant de douze différents États américains. Verdict, distinguer les news, le native ad et les infos bidons n'est pas toujours facile pour eux, loin de là...

Ainsi, cette étude permet notamment d'en arriver à la conclusion que 80% des étudiants ne reconnaissent pas les contenus de native advertising comme étant de la publicité. "Bien que les sites d’informations notent généralement la nature de ces contenus, les étudiants ne décryptent pas ces indications, et les prennent pour des contenus comme les autres", révèle le site L'ADN, qui relaie l'étude. Par ailleurs, 40% des étudiants ne questionnent pas les sources pour valider la fiabilité d'un contenu. Pour faire simple, les jeunes croient ce qu'ils lisent. Autant dire que votre marque doit accorder une grande attention à la véracité des contenus partagés, car ils pourraient bien être partagés à l'infini par la suite, sans être contrôlés. D'autant plus que l'étude montre qu'il en va de même sur les réseaux sociaux, notamment Twitter. "Les sources ne sont pas questionnées, les émetteurs et leurs éventuels intentions ne font l’objet d’aucune recherche. Ici, le test portait sur les résultats d’un sondage concernant les propriétaires d’armes à feu. Il a été jugé utile et pertinent alors même que le message est relayé par des associations très impliquées sur ces sujets… donc forcément plus partisanes", explique le site L'ADN. Vous l'aurez compris, pas toujours facile pour les plus jeunes de saisir les sources et la fiabilité des contenus qu’ils consultent !

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