Impressions, post-clic, près de 10 milliards de dollars de pertes liés à la fraude sur le marché de la publicité mobile
La rédaction d’Air of melty vous le répète sans arrêt, le mobile constitue aujourd’hui le support indispensable de la jeune génération. En mars dernier, au travers d’une étude signée la Refuel Agency et relayée par le site Influencia, nous vous avions fait savoir que la génération Z, alias les Digital Intuitives, passaient la plus grande partie de leur temps sur le mobile. Quelques semaines plus tard, une autre étude, signée ComScore cette fois, révélait qu’un jeune sur cinq était aujourd’hui mobile-only, confirmant l’idée selon laquelle l’état d’esprit mobile-first est déjà dépassé. Il est donc aujourd’hui indispensable pour les annonceurs de communiquer sur ce support. Mais encore faut-il savoir comment les moins de 30 ans réagissent face à la publicité mobile. En la matière, une infographie de Médiamétrie décryptait récemment comment les jeunes et la publicité mobile matchent à l’heure actuelle. Verdict, 64,1% des jeunes déclaraient avoir vu une publicité sur mobile au cours du dernier mois, sans s’être pour autant braqués puisque 7 jeunes sur 10 se disaient également prêts à recevoir de la publicité pour réduire leurs facture, soit 12,7 points de plus que la moyenne. Pourtant, de nouveaux chiffres viennent relativiser l’efficacité de la publicité sur le mobile aujourd’hui.
Selon une infographie réalisée par la plateforme programmatique mobile S4M et relayée ces derniers jours, les pertes estimées de budget publicitaire mobile liées à la fraude au 1er semestre 2016 s’éléveraient à près de 10 milliards de dollars. 9,93 milliards, pour être précis, alors que le marché mobile de la publicité représente actuellement 100 milliards de dollars, dont la majorité est allouée à Facebook et Google. Pour parvenir à cette donnée impressionnante, la société a analysé 87 campagnes menées de janvier à juin 2016 en Europe, aux Etats-Unis, en Amérique Latine et en APAC via sa technologie propriétaire d’adserving et de tracking mobile. Concrètement, sur les 2,34 milliards d’ad requests étudiées, seulement 1,77 milliards d’impressions ont été affichées. D’autre part, on estime à hauteur de 23% le nombre de clics considérés comme frauduleux. Et d’autres chiffres tendent également à donner l’alerte aux annonceurs : toujours selon cette étude, 48% des mobinautes qui cliquent sur un format publicitaire mobile n’arrivent jamais sur la page d’arrivée du site mobile alors que, côté application, 66% des utilisateurs installent une appli qu’ils n’ouvriront jamais. En voilà du post-clic fantôme ! Vous l’aurez compris, si la publicité mobile est en pleine révolution, elle a encore quelques problèmes (sérieux) à régler !