Musique : Les revenus issus du streaming musical dépassent désormais les revenus liés au téléchargement

Par Céline Pastezeur - Publié le 15 Sep 2014 à 14:06
Les jeunes et la musique, une grande histoire d’amour !
La musique dans la peau, mais d’une nouvelle manière ! Nous ne cessons de vous le dire sur notre site, la musique représente un loisir essentiel dans la vie des moins de 30 ans. Une musique qu’ils écoutent de plus en plus via le streaming. Résultat, les revenus issus du streaming permettent au marché de la musique d’espérer un nouveau souffle.

La semaine dernière, Air of melty vous annonçait que Deezer s’attaquait officiellement au marché des Etats-Unis, en lançant Deezer Elite, en partenariat avec Sonos, un fabricant américain de systèmes audio de haute qualité sans fil. C’est un fait, exprimé par les PDG de La Poste Mobile et Universal Music lors d’une récente conférence annonçant le lancement d’un nouveau forfait adapté aux envies des jeunes : « le streaming est devenu le premier mode de consommation de musique chez les jeunes » aujourd’hui. Et c’est pourquoi, forts du potentiel du secteur, les acteurs se multiplient aujourd’hui sur le marché du streaming musical en ligne. Outre les plateformes Deezer, Spotify ou encore Pandora qui continuent à renforcer leurs positions dominantes, bien des acteurs se lancent aujourd’hui dans le streaming : La Fnac a lancé son service il y a quelques mois, Apple a racheté Beats en vue de renforcer son offre tandis qu’Amazon a officiellement lancé Prime Music, son service de streaming musical, et que YouTube devrait en faire de même prochainement.

Pour Simon Baldeyrou, DG de Deezer France, que nous avons eu la chance d’interviewer, « la concurrence ne peut que permettre au marché du streaming de grandir ». Cela se vérifie-t-il ? Visiblement oui ! Selon les données révélées par le Snep, le principal syndicat des producteurs de disques en France, lors du premier semestre 2014, pour la première fois en France, les revenus issus du streaming musical ont dépassé ceux générés par le téléchargement. Avec un chiffre d’affaires de 197,7 millions d’euros au premier semestre, le marché français de la musique enregistrée affiche une santé plutôt morose, avec une baisse globale de 9,2% par rapport aux six premiers mois de 2013, principalement à cause de la baisse des ventes physiques (-13,6%), mais aussi des téléchargements à l’acte (-18,5%). Heureusement, quelques chiffres permettent de se montrer optimiste.

Les revenus issus du streaming connaissent, en effet, à l’inverse une hausse de 33% à 34,7 millions d’euros, en cumulant abonnements à des plateformes et streaming gratuit financé par la publicité. « Malgré la baisse du marché, on est positif car le streaming nous apporte, plus qu’un ballon d’oxygène, de vraies perspectives pour la suite », a ainsi estimé Guillaume Leblanc, directeur général du Snep. « Plus de 2 millions de Français » seraient abonnés aujourd’hui à un service de streaming audio sur Deezer, Spotify, Napster, Qobuz, Fnac et autres plateformes de streaming ». Et quelque chose nous dit que cette tendance ne fera que s’accentuer dans les mois à venir !