Netflix signe un accord avec la Sacem

Par Céline Pastezeur - Publié le 23 Juil 2014 à 13:39
L’arrivée se prépare pas à pas.
Dans moins de deux mois, Netflix sera officiellement lancé en France. Avant cela, la plateforme de vidéo à la demande américaine peaufine les derniers détails de son arrivée, en signant notamment un accord avec la Sacem, en vue de procéder à une rétribution des auteurs compositeurs des œuvres présentes dans les contenus audiovisuelles qu’elle diffuse.

Hier, Air of melty vous annoncé le lancement de Netflix en France en septembre prochain, c’est désormais confirmé. Dans moins de deux mois, le géant américain du service vidéo à la demande par abonnement, qui vient tout juste de franchir le cap des 50 millions d’utilisateurs, sera déployé en France. Alors que les concurrents français du SVOD américain, comme Canal+, FilmoTV ou Vodkaster, redoutent d’ores et déjà cette arrivée, les jeunes français restent à convaincre pour Netflix. Si tout laisse à penser que la génération Y, principale consommatrice de vidéos en tout genre et notamment adepte du binge watching, devrait succomber à l’offre avantageuse de la plateforme, celle-ci ne compte rien laisser au hasard.

Outre l’annonce de la mise en route prochaine d’une grosse production française qui serait financée par Netflix, la firme américaine vient de signer un accord avec la Sacem, la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique, qui permettra aux auteurs compositeurs d’être rétribués pour leurs œuvres distribuées dans les contenus audiovisuels consommés sur Netflix. Le communiqué publié pour annoncer la nouvelle explique que cette nouvelle collaboration « garantit que l’utilisation des œuvres des auteurs de musique, de sketches, de doublage/sous-titrage, des auteurs, des compositeurs, des réalisateurs, des éditeurs qu’elle représente, soit couverte juridiquement avant tout lancement du service en France ». A travers cet accord, Netflix peaufine les derniers détails de son arrivée, en prenant soin de ne heurter aucune institution nationale.

En effet, nombreuses sont les attaques qui portent sur la plateforme américaine, de la part de divers acteurs déjà présents sur le marché français et qui redoutent l’arrivée d’une telle concurrence. Ainsi, en février dernier, TF1, Canal + et M6 en appelaient à Aurélie Filippetti, ministre de la Culture, en expliquant se sentir menacés par l’implantation prochaine de Netflix en France. Ils appelaient notamment les pouvoirs publics à remettre en question « l’ensemble des taxes sectorielles » et à se méfier d’une réforme du mécanisme de « chronologie des médias qui demeure la garantie du financement du cinéma français ». Enfin, ils réclamaient la refonte de « l’organisation des relations entre producteurs (…) et diffuseurs » qui contribue, selon eux, à affaiblir le secteur. Pourtant, il va falloir s’y faire, Netflix a trouvé sa place sur le marché français !