Intrusion, mobile, quelles sont les motivations des internautes pour bloquer la publicité ?

En 2016, les AdBlockers sont toujours en place ! En début de semaine, la rédaction d’Air of melty vous annonçait que Google avait bloqué plus de 780 millions de mauvaises publicités en 2015. Mais qu’est-ce qu’une mauvaise publicité ? Ce sont tous les contenus au format trompeur ou en publicité déguisée qui ne respectent pas les règles du marché et se révèlent intrusifs dans la navigation des internautes. Ce sont aussi les contenus qui incitent les internautes (les plus jeunes surtout), à télécharger des logiciels pour bloquer tout type de publicité en ligne. En 2015, les adblockers auraient fait perdre jusqu’à 22 milliards de dollars au secteur publicitaire. C’est pourquoi les les acteurs du marché cherchent aujourd’hui logiquement à contourner le phénomène, avec force ou subtilité, selon les cas. Les exemples se sont multipliés ces derniers temps : ainsi, en septembre, YouTube réussissait à contourner AdBlock sur sa plateforme pour les utilisateurs de Google Chrome, tandis que le groupe Axel Springer sortait également les grands moyens en bloquant ses sites aux adeptes de ce genre de logiciels. De son côté, Google a décidé de se lancer dans une grande enquête pour comprendre pourquoi les internautes sont adeptes de ce genre de logiciel et ainsi apporter la meilleure réponse à ce problème. C’est également ce que cherche à faire Teads, en dévoilant une nouvelle étude qui cherche à mettre en lumière les facteurs favorisant l’adoption d’Adblockers.

Nous vous l’avons déjà dit, les 13-24 ans sont les plus grands utilisateurs d’AdBlockers sur la toile. Il est donc essentiel aujourd’hui de comprendre ce qui les incite à installer ce genre de logiciel, qui affecte largement le secteur de la publicité. Verdict, selon l’étude de Teads, réalisée auprès de 10 000 internautes par Research Now dans 9 pays, ce sont, sans surprise, « les publicités intrusives qui sont la première cause d’installation d’ad blocker pour 70 % des internautes ». Et quelque chose nous dit que, dans cette logique, l’utilisation d’AdBlocker sur le mobile pourrait se développer cette année puisque les 2/3 des internautes considèrent que la publicité sur mobile est plus intrusive que sur ordinateur. Aie. Cela étant dit, l’étude montre bien que les internautes ne sont pas complètement fermés à la publicité, loin de là. Ainsi, « le sondage révèle que les formats forcés et le ralentissement de la navigation sont les premiers motifs d’adoption d’un ad blocker. A l’inverse, l’approche qui consiste à donner le choix à l’utilisateur réduit sa motivation à bloquer les publicités. C’est en effet une des conclusions majeures de cette étude avec 84% des internautes au global (et 80% en France) qui pourraient reconsidérer l’installation d’un ad blocker s’ils avaient le choix de regarder ou non la publicité », explique l’étude. Et quelles publicités choisiraient-ils alors de regarder ? Selon l’étude, il s’agirait de « publicités en rapport avec les produits ou services qu’ils aiment, de publicité qui les aide à découvrir de nouveaux produits ou services et de publicité divertissante ». Alors, prêts à travailler sur le contenu des pubs pour séduire toujours plus d’internautes ? Nous avons tout à y gagner !