Publicité : Secret Media, l’atout des éditeurs en matière d’anti-adblocking ?

Par Céline Pastezeur - Publié le 03 Mai 2016 à 10:01
Les jeunes et les AdBlockers, une relation complexe !
Qu'on le veuille ou non, les AdBlockers font partie du quotidien des annonceurs en ligne. Et, en parallèle des opérations spéciales anti-adblock, il faut réfléchir à une solution durable. La startup Secret Media pourrait-elle être celle-ci ?

La rédaction vous le répète à longueur de journées, ou presque, que l’on considère que l’AdBlocking soit une bénédiction pour la publicité, ou qu’on la juge comme étant un fléau, c’est une réalité, les logiciels bloquant la publicité en ligne font partie du quotidien de la jeune génération, avec une conséquence directe pour les annonceurs. C’est un fait, près de la moitié des internautes de moins de 35 ans se tournent aujourd’hui vers ce genre de solution pour échapper à une publicité qu’ils jugent trop peu pertinente et abusivement intrusive. Pour lutter contre le phénomène, en février dernier, plusieurs médias français se sont associés autour d’une opération anti-AdBlockers, lancée par le GESTE. Concrètement, L’Equipe, L’Express, Le Monde, M6 web, RTLnet, Deezer, 20minutes, Le Figaro, des sites de Lagardère Active, Le Point, ou encore Marie Claire et bien d’autres titres avaient déployé une campagne temporaire pour inciter les lecteurs à désactiver leurs logiciels bloqueurs de publicité, avec plus ou moins de contrainte dans leur message. La semaine passée, nous vous parlions de ce que pourrait être la suite de cette opération anti-adblock pour les annonceurs et les éditeurs, avec différentes options envisagées. Parmi elles, non mentionnée la semaine passée, on pourrait retrouver la solution anti-adblocker Secret Media, mise en lumière aujourd’hui par le Journal du Net.

« Secret Media est sorti du bois au cœur de l’année 2014, alors que le marché de la publicité en ligne prenait la mesure de la menace des adblockers. La promesse de la start-up lancée à New-York par l’ancien fondateur d’Overblog, Frédéric Montagnon, était alors plutôt simple à résumer : ré-encrypter les publicités vidéo pour les rendre indétectables par l’adblocker. Un dispositif rapidement mis en application par TF1 et déployé ensuite auprès d’acteurs comme InformMedia et ses 300 millions de visiteurs uniques dans le monde ou encore Mediabong, Open X, Ooyala et StickyAds.tv », explique le JDN en matière d’introduction. Deux ans plus tard, tout comme les AdBlockers continuent d’évoluer, Secret Media fait également changer son offre. La nouvelle mission prioritaire ? « Aider les éditeurs à mieux comprendre ce qui se passe sur leur site, faire le tri entre les différents formats et gérer au mieux la pression publicitaire en trouvant une configuration satisfaisante pour le chiffre d’affaires… et le lecteur. » La firme a dès lors rencontré près de 500 groupes médias en l’espace d’un an pour diffuser son propos et, surtout, son état d’esprit. « Nous proposons à l’éditeur de travailler sur l’inventaire vidéo qui est adblocké car il concerne une population très sensible au temps de chargement d’une page et à la collecte de données qui est opérée », explique-t-il. L’éditeur n’a pas grand-chose à perdre, cet inventaire n’étant jusque-là pas monétisé. Charge à Secret Media de « créer une expérience publicitaire qui a du sens ». Créer une expérience publicitaire, c’est parfaitement le terme qui semble convenir à la jeune génération exigeante. Alors au travail !