Quels aliments pour quels Millennials en 2019 ?

Par Céline Pastezeur - Publié le 04 Juin 2019 à 13:39
À l'heure où l'on parle régulièrement de l'existence d'une jeune génération qui aime se faire plaisir à table, la start-up française spécialisée dans l'écoute et l'analyse du web social Linkfluence et l'agence Dupont Lewis dédiée au marketing alimentaire font le point sur l'alimentation des Millennials à table.

Au quotidien, la rédaction d’Air of melty vous parle du fait que les Millennials constituent une génération de bons vivants qui aime se faire plaisir à table. Une étude menée par Quitoque l’an passé avait notamment révélé que, pour 56% des 18-35 ans, manger est un plaisir avant tout. À titre de comparaison, seuls 43% de l’ensemble des Français ont la même opinion. En marge de cela, il y a peu, une étude menée par l’application YouMiam présentait les pratiques et les priorités des Millennials en matière de food. Encore plus récemment, c’est le site Resto Connection qui dévoilait des données récentes sur la réalité et les habitudes des Millennials au restaurant en cette année 2019. Aujourd’hui, c’est la start-up française spécialisée dans l’écoute et l’analyse du web social Linkfluence et l’agence Dupont Lewis dédiée au marketing alimentaire qui ont cherché à analyser la façon dont les Millennials parlent d’alimentation en ligne en France et aux Etats-Unis. En ressort une étude baptisée « Aliments pour Millennials », avec des données à connaître.

Selon cette étude, ainsi, les Millennials participent largement aux conversations publiques en ligne touchant au sujet « nourriture ». Aux États-Unis par exemple, sur Intagram, Facebook et Twitter, ils représentent 40% des discussions sur le sujet (48% en France en 2018). Et quand les jeunes parlent d’alimentation, ils n’en parlent pas de la même manière que leurs aînés. Ainsi, les Millennials sont sans doute « la première génération à ne pas considérer la viande, les produits laitiers ou les œufs comme essentiels. En outre, l’accroissement rapide de leur pouvoir d’achat a coïncidé avec l’émergence de nouvelles préoccupations liées au bien-être animal et à la pollution plastique, mais également au développement de solutions qui seraient à la fois bénéfiques pour la santé humaine et pour la planète ». Ces deux concepts ont forcément un impact sur la demande des jeunes consommateurs en matière de marque alimentaire. Aussi, l’étude note qu’il est difficile d’attirer les Millennials avec des produits surgelés. « En cause, deux raisons principales : les repas surgelés sont souvent appréhendés comme mauvais pour la santé (additifs superflus, mauvaises graisses, taux de sucre élevés), les Millénnials ont souvent tendance à penser que les repas surgelés ont tous le même goût, voire pas de goût du tout ». Et, comme souvent, les réseaux sociaux influencent fortement leur consommation.

Ainsi, comme l’a expliqué Ugo Jandrain, le co-fondateur de l’agence Dupont Lewis, au site Influencia, « les réseaux sociaux guident leurs choix, de manière très prononcée et active. Les codes sont d’ailleurs bien définis : plus un message sera identifié comme une publicité et moins il fonctionnera, tandis qu’un message qui sait s’adapter aux nouveaux formats et à leur constante évolution sera efficace. En ce sens, l’influence demeure un secteur-clé lorsque les prescripteurs sont cohérents avec les messages. Les Millennials accordent aussi énormément d’importance à la traçabilité des produits et c’est pourquoi les applications de nutrition qui permettent d’en savoir plus sur les produits, sont devenues une autre source d’information importante ». Et qu’en est-il de la génération qui suit, à savoir les fameux Z ? Les chercheurs de l’étude expliquent que ces derniers se positionnent encore peu sur ces sujets. « Leurs achats sont largement ceux du cadre familial et ils illustrent mal leurs différences en terme de consommation alimentaire. En comparaison avec leurs prédécesseurs, ils seront sans doute plus informés et plus « matures » que leurs aînés en matière de bonne/mauvaise consommation et ils confronteront plus facilement les marques ou les enseignes ». En somme, la notion d’engagement devrait se confirmer toujours plus au cours des années à venir.