Société : La crise des 25 ans, une réalité pour la jeune génération ?

Par Céline Pastezeur - Publié le 20 Nov 2017 à 12:17
Société : La crise des 25 ans, une réalité pour la jeune génération ?
On connaît la crise de la quarantaine, qui incite des gens bien installés dans leur vie à se laisser porter par des accès de folie. Et bien on connaîtra désormais la crise des 25 ans, qui toucherait de plus en plus de Millennials, en proie au doute au niveau professionnel comme personnel.

Si vous pensiez que vivre une vie de Millennials était une chose facile, on dirait bien que vous vous trompiez largement ! Il y a quelques semaines, la rédaction d’Air of melty vous parlait du mal-être de la jeune génération en vous révélant que les Millennials sont particulièrement touchés par le burn-out. Pour le quotidien de Lausanne, qui y consacrait alors un sujet, c’est une réalité, « trop connectés, trop multitâches, parfois victimes de leurs ambitions, les jeunes salariés sont de plus en plus nombreux à craquer ». Mais l’épuisement physique et la remise en question de ces jeunes ne s’arrête pas au monde professionnel. En réalité, vivre une période de crise à l’horizon des 25 ans serait une caractéristique forte de la génération Y. C’est en tout cas ce que révèle le site Zero Hedge en évoquant l’existence d’une crise du quart de siècle, en se reposant sur les résultats d’une étude menée par LinkedIn auprès de 2 000 Millennials. Et alors, elle nous apprend quoi cette étude ?

À en croire les résultats de l’enquête menée par le réseau social professionnel, plus de 7 jeunes sur 10 traverseraient une crise à l’approche ou à l’âge de 25 ans. Plus précisément, 72% des jeunes actifs âgés de 25 à 33 ans déclarent être passé par cette crise du quart de vie, ou au moins par une période de doutes personnels et d’insécurité les amenant à se poser des questions sur leurs choix de vie, sur leurs relations et sur leur choix de carrière. Globalement, la plus grande préoccupation de ces jeunes est alors de trouver un travail qui les passionne (57%) et la pression autour de l’achat d’un logement (57%). Ces deux aspects de leur vie les tracassent par exemple beaucoup plus que le fait de trouver l’amour (46%). Et ce sont notamment les jeunes femmes qui font preuve du plus d’incertitude au sujet de la prochaine étape de leur carrière, à hauteur de 61% contre 56% pour les hommes.

Pour le docteur Gail Saltz, cette crise trouverait sa place dans le fait que la vingtaine est une période très difficile au niveau mental, d’ordre général, avec des jeunes qui ont l’impression de « prendre les décisions permanentes les plus importantes de leur vie ». Qu’il s’agisse d’acheter une maison, de prendre un travail ou de s’engager avec quelqu’un, on se projette sur le long terme tout en ne se sentant pas à 100% sûr de son choix et on refuse d’autres options, ce qui crée de l’angoisse. L’étude révèle par ailleurs que 31% des sondés considèrent avoir gâché des années de leur vie dans le mauvais travail, tandis que 34% ont décidé d’agir en déménageant et 35% ont décidé de changer de carrière. Ce qui explique ces changements, c’est le fait que la jeune génération a des attentes très élevées au début de sa vie personnelle, voire des « attentes tellement hautes qu’elles n’en sont pas raisonnables », selon Gail Saltz. Et forcément, les années passant et ces attentes n’étant pas rencontrées, le doute et l’angoisse s’installe…avant que les jeunes comprennent ce qu’ils veulent réellement faire de leur vie !