55% des jeunes déclarent que la politique est importante dans leur vie

Par Céline Pastezeur - Publié le 24 Fév 2014 à 14:44
Des milliers de lycéens se sont mobilisés il y a quelques mois pour éviter l’expulsion de la jeune Leonarda.
Dès aujourd’hui et jusqu’au mois prochain, la France va vivre au rythme des élections municipales. Et bien, qu’on se le dise, les jeunes n’en manqueront pas une miette, puisque plus de la moitié d’entre eux considère que la politique a une place de choix dans leur vie.

Les jeunes, bien trop occupés pour s’intéresser aux élections municipales qui approchent ? Au contraire ! Plus d’un jeune sur deux considèrerait la politique comme étant « très » ou « plutôt » importante dans sa vie et 78% des 15/30 ans voudraient même que « la vie politique soit davantage expliquée à l’école ». C’est ce que révèle le sondage publié aujourd’hui par Audirep pour l’Observatoire de la jeunesse solidaire de l’Afev et la fondation BNP Paribas et qui met à mal le cliché qui prétend que les jeunes se soient désintéressés de la politique. Plus de huit jeunes sur dix suivent d’ailleurs régulièrement son actualité. Pour ce faire, 63% des 15/30 ans affirment ainsi s’informer très régulièrement par la télévision, un chiffre qui n’atteint que 32% pour la radio, 33% pour les réseaux sociaux et 36% pour la presse sur Internet. A l’inverse, la presse papier n’est « jamais » lue pour 44% des personnes interrogées. Au niveau de l’engagement, les jeunes sont visiblement plus favorables aux actions exceptionnelles qu’à l’engagement sur le long terme.

Ainsi, seulement 5 à 7% des jeunes interrogés ont déclaré avoir adhéré à un parti politique ou à un syndicat au cours des deux dernières années, tandis qu’ils sont 19% à avoir fait grève, 20% à avoir relayé une campagne via les réseaux sociaux 28% à avoir pris part à une manifestation, 49% à avoir signé une pétition et 75% à avoir voté, y compris pour des délégués de classe. Et les jeunes ne demandent qu’à pouvoir s’exprimer davantage : pour « améliorer le fonctionnement de la démocratie », 84% d’entre eux aimeraient qu’il soit « possible de participer à un conseil d’enfants et de jeunes dans sa ville ». Dans le même temps, ils sont 73% à estimer qu’il faudrait « limiter dans le temps le nombre de mandats par élu » et tout autant à souhaiter « que l’on réserve des sièges d’élus aux femmes, jeunes et minorités visibles ». Le message tombe à pic, en plein lancement des campagnes pour les municipales.