Il était une fois…melty, « On veut graver dans la roche ce qu’est melty aujourd’hui » (EXCLU)

Par Céline Pastezeur - Publié le 21 Jan 2016 à 06:55
« Il était une fois…melty » est le sixième ouvrage de William Réjault.
Alexandre Malsch est le co-fondateur et Directeur Général de meltygroup. Mais il est aussi le protagoniste du nouveau livre de William Réjault, "Il était une fois...melty". Les deux hommes nous ont raconté leur aventure à l'occasion de la présentation de l'ouvrage. Interview.

La semaine dernière, la rédaction d’Air of melty vous en a parlé, William Réjault a sorti un livre racontant la galaxie melty et le parcours d’Alexandre Malsch. Baptisé « il était une fois…melty », ce livre est surtout l’histoire d’une rencontre. « Celle de deux personnalités, d’univers radicalement différents, qui ont pourtant des choses à se dire. D’un côté, Alexandre Malsch, ingénieur entrepreneur, co-fondateur de melty, le premier groupe français de médias en ligne destiné aux jeunes. De l’autre, William Réjault, salarié dans les médias, blogueur et écrivain », explique le résumé de l’ouvrage. A l’occasion de la sortie du livre, les deux hommes ont répondu à nos questions.

– Comment est née l’idée de faire ce livre ?

William Réjault, auteur de « il etait une fois…melty » : Je trouvais Alexandre très bon quand il prenait la parole dans les médias, mais il répétait tout le temps la même chose. Je me suis dit que, pour une fois, il fallait creuser un peu plus pour le sortir de ce discours formaté sur ce qu’est melty. J’avais envie qu’il raconte autre chose. Je lui ai donc fait une demande très spontanément, par mail, en lui disant que je voulais écrire un livre sur lui. Il a répondu deux minutes après, en disant « OK on y va ». Il n’a eu aucune hésitation, mais il ne savait pas trop ce qui l’attendait. Il voulait parler de melty, et non pas de lui, alors que je voulais justement découvrir qui était l’homme derrière le projet melty. Si le projet melty est intéressant, le type qui se cache derrière est encore plus passionnant. Comment, à quinze ans, on peut avoir envie d’un truc pareil ? Comment on peut travailler pendant quinze ans sur le même projet ? Comment on passe d’un travail en cachette à 03 heures du matin dans le bureau des parents à une entreprise qui signe 100 salaires tous les mois ? C’est tout ça qui m’intéressait.

Alexandre Malsch, Co-Fondateur et Directeur Général de meltygroup : J’ai tout de suite pensé que c’était une très bonne idée. melty, c’est un projet qu’on a construit avec beaucoup de monde, que ce soient les équipes, les actionnaires ou encore les lecteurs. Je me suis dit que, si ce livre pouvait nous permettre de partager l’aventure (ce qu’était melty avant et ce qu’est melty maintenant) avec tous ceux qui nous soutiennent, ce serait une bonne chose. D’autant plus que ça tombait pile au bon moment.

-Justement, pourquoi avoir décidé de le faire à ce moment-là ?

W.R : J’ai vu passer Alexandre à la Nouvelle Edition sur Canal Plus, et je me suis dit « C’est pas du tout ça que je connais de lui, ce que je commence à comprendre de lui ». Il y a une humanité qu’on ne voit pas du tout quand il parle aux médias, parce qu’il ne parle que de melty. Alors que ce qu’il amène, ce qu’il apporte à sa boîte a une importance considérable. Il a aussi une personnalité qui peut être clivante, mais on ne voit pas tout ça. Il se cache toujours derrière melty. Alors, en voyant cette émission, j’ai eu le déclic. Je me suis dit que je voulais vraiment qu’on parle de lui.

A.M : De mon côté, j’ai voulu le faire maintenant car, que ce soit à titre personnel ou par rapport à melty, on a réalisé des tonnes de choses, même si on a encore plein de choses à prouver. Je viens d’avoir 30 ans donc je suis loin d’avoir accompli tout ce que je pense pouvoir et vouloir faire. Faire ce livre maintenant permet de montrer ce qui est bien, ce qui est plus difficile et ce qu’on veut améliorer, plutôt que de montrer l’ensemble une fois que tout sera fini. On dit où on est aujourd’hui, et ça me paraît plus honnête que de faire un livre « bilan » à la fin de l’aventure melty. Je suis convaincu qu’on en est au milieu de cette aventure, et le fait de la partager maintenant à travers ce livre permet de prendre du recul sur la fragilité objective du projet et en même temps sur tout ce qui est extraordinaire au quotidien. Avec melty, on rentre dans notre troisième chapitre, grâce à la levée de fonds acquise en novembre et ce témoignage permet en quelque sorte de graver dans la roche ce qu’est melty aujourd’hui, avec ses côtés positifs comme ses côtés plus négatifs.

-Pour qui avez-vous décidé d’écrire ce livre ?

W.R : J’ai eu envie d’écrire ce livre pour montrer que, en France, même quand on vient d’un milieu pas spécialement favorisé, quand on n’a pas fait de grandes études, on peut quand même arriver à faire quelque chose et à faire travailler 110 personnes. melty est toujours critiquable, plein de gens continueront à dire que melty n’est « pas assez ci, pas assez ça », mais on voit quand même que melty est le fruit d’un travail d’équipe, dirigé par un type qui réussit à se relever à chaque fois qu’il est sur le point de tomber. C’est assez épatant. Et ça se passe dans notre pays, pas dans la Silicon Valley !

A.M : L’objectif, à la base, était avant tout de motiver les jeunes à monter des startups, une chose que j’essaie de faire au quotidien en m’impliquant dans des événements sur ce sujet. L’idée, c’est de montrer vraiment ce qu’est melty à tous les gens qui nous suivent et qui trouvent que c’est une belle boîte. Je voulais montrer ce qu’est une startup, mais aussi ce que c’est de gérer une startup. C’est un simple témoignage. Ensuite, ce livre peut intéresser les lecteurs qui veulent comprendre comment nos sites fonctionnent et tous nos partenaires de l’écosystème qui nous aident au quotidien et qui veulent voir ce qui se passe à l’intérieur. Parce que, en fait, melty, c’est comme construire une énorme maison, mais avec plein d’acteurs qui s’invitent pour y mettre un fauteuil, une étagère, une table, etc. Tout ça reste notre maison. On rentre dans l’intimité de melty et dans mon intimité avec ce livre mais, comme on l’a construite avec plein de gens, l’idée c’est aujourd’hui de dire « Portes ouvertes » à ceux qui nous ont aidés.

-Dernière question, plus personnelle, qu’est-ce qui a changé pour vous entre 2008, date de votre première rencontre, et aujourd’hui ?

W.R : Beaucoup de choses ont changé mais, le plus drôle, c’est ce qui n’a pas changé : Alexandre, depuis notre rencontre, me raconte beaucoup trop de choses. Il a oublié que nous travaillions sur le bouquin. J’ai dû le recadrer un nombre infini de fois pendant les mois où on a travaillé ensemble !

A.M : Pourtant, je pense que, depuis qu’on se connaît, j’ai appris à me canaliser un peu et à passer de l’hyperactif trop agité que j’étais à quelqu’un de plus réfléchi, de plus rationnel et de plus posé. C’est surtout le surf qui m’a aidé à me calmer. Et je pense que ça se sent, au bureau, quand je suis en manque de ma planche. Mais, ça, mes équipes pourraient sûrement en parler mieux que moi !