Informations privées en ligne : Un jeune sur deux a déjà renoncé à un produit par manque de confiance
La semaine dernière, Air of melty vous a révélé que les jeunes consommateurs étaient vraisemblablement beaucoup plus enclins que leurs aînés à dévoiler leurs informations privées sur le net. Ainsi, selon une étude américaine, six jeunes sur dix se disaient prêts à livrer encore plus d’informations en ligne aux marques, si tant est qu’ils reçoivent des avantages en échange, tels que des bons de réduction ou des offres promotionnelles adaptées à leurs besoins. Mais, visiblement, cet état d’esprit est en fait beaucoup plus répandu outre-Atlantique qu’en Europe. En fait, selon une étude britannique, les jeunes seraient même beaucoup plus soucieux au sujet de l’aspect privé de leurs données personnelles que ne peuvent l’être leurs aînés.
L’étude The Privacy in Perspective, menée en ligne par l’institut Flamingo, révèle en effet que les jeunes britanniques seraient 28% plus enclins à renoncer à des produits et à des services à cause de préoccupations concernant la vie privée que le reste de la population. Dans la pratique, près d’un jeune sur deux (48%) de moins de 34 ans a déjà renoncé à utiliser un bien ou un service parce qu’il soupçonnait l’utilisation de données personnelles. Concernant les générations plus âgées, ce problème ne concerne qu’un sondé sur trois. D’autre part, 45% des 18-34 ans se disent prêts à payer un forfait premium en l’échange d’une garantie de confidentialité totale lors d’achats en ligne.
Selon Arunima Kapoor, analyste chez Flamingo, « les jeunes sont de plus en plus conscients que leurs informations privées ont de la valeur et que les marques les utilisent régulièrement à leur avantage. Mais il y a un déséquilibre entre la valeur que les jeunes placent dans ces informations et la valeur que les marques y trouvent. Les jeunes demandent donc un échange plus équitable et veulent négocier ces échanges pour qu’ils soient davantage dans leur intérêt ». Avec ou sans négociation, certaines informations privées sont sacrées pour les jeunes, et ils ne sont en aucun cas prêts à les laisser à la disposition des marques.