Netflix lève 400 millions de dollars pour son expansion en Europe

Par Céline Pastezeur - Publié le 24 Fév 2014 à 11:38
Quelle est la situation de Netflix en France ?
Un pas de plus vers l’implantation en France ? Netflix, la plate-forme américaine de vidéo à la demande aux 44 millions d’abonnés, vient d’annoncer la levée de 400 millions de dollars pour accélérer son développement en Europe.

Le débarquement en France du géant de la vidéo en ligne par abonnement commence à se préciser. Netflix a annoncé hier une levée de fonds de 400 millions de dollars pour accélérer son développement et l’aider à conquérir l’Europe, selon le communiqué diffusé. Une levée de fonds qui devrait se faire par le biais d’un « rééchelonnement de sa dette mature à échéance 2024 auprès d’investisseurs institutionnels et basés hors des Etats-Unis » a précisé l’opérateur américain. Alors qu’elle compte déjà 44 millions d’abonnés, dont 33 millions aux Etats-Unis, la plate-forme Netflix ambitionne de s’installer avant la fin de l’année sur le marché belge, allemand et surtout français.

Son arrivée, prévue pour septembre selon les rumeurs, effraie ses concurrents déjà installés : face à la prochaine installation de Netflix en France, Vodkaster cherche déjà à riposter, en créant son propre service de vidéo à la demande, qui passe par une alliance avec la plate-forme Riplay. Les sites VidéoFutur, CanalPlay Infinity et FilmoTV, au chiffre d’affaires net de plus de 10 millions d’euros pour 2013, seront aussi directement concurrencés en tant que plates-formes de vidéo à la demande en illimité (SVOD).

Selon Gary Ziegler, analyste pour Faber Novel, la force de Netflix vient de ses algorithmes de recommandation, faibles en France : 3 fois sur 4, un usager du site américain regarde ce que le site lui suggère plutôt que ce qu’il aurait cherché par lui-même. Netflix sera aussi le seul en Europe à proposer des contenus en Ultra HD, avec des créations originales en plus de l’offre globale. Cela dit, le site rencontre des points de discorde avec le gouvernement français, au sujet de la TVA, de l’impôt sur les sociétés et surtout de la chronologie des médias, cette règlementation qui l’empêchera de diffuser des films sortis en salles moins de 36 mois auparavant. Les négociations se poursuivent.