Publicité vidéo : « On ne fait pas une vidéo sur Facebook comme on fait une vidéo sur YouTube ou sur le mobile » (REPORTAGE)

Il va indéniablement falloir vous y faire, l’année 2016 va être marquée par une tendance forte à la vidéo dans le secteur de la publicité. La rédaction d’Air of melty vous en parlait dès la première semaine de janvier, la vidéo et Snapchat devraient être les rois de 2016, ni plus ni moins. Forts de ce constat, nous vous présentions en fin de semaine dernière les tendances de la publicité en 2016, en insistant toujours un peu plus sur la puissance de la vidéo. Et justement, aujourd’hui, au sujet de la publicité vidéo, Integral Ad Science et Mediamath, ont organisé une matinée destinée à mettre en lumière les grandes tendances et les enjeux de la publicité vidéo en 2016. La rédaction d’Air of melty a assisté à l’événement, divisé en deux parties, et vous dit tout de suite tout ce qu’il faut en retenir, à l’heure où la publicité vidéo représente plus de 30% de la publicité en France, selon Kevin Lenane, General Manager Video chez Integral Ad Science. A quoi ressemblera la publicité vidéo demain ?

Selon le professionnel, en 2016, nous devrions avoir affaire à de nouvelles données de mesures pour mesurer l’impact des vidéos (in-banner vs in-stream, auto-play, etc), à de nouvelles garanties de visibilité, à de nouvelles métriques disponibles avec YouTube et Facebook, à du ciblage vidéo basé sur le brand-safety et la visibilité, et bien plus encore. En résumé, vous l’aurez compris, en 2016, les professionnels pourront profiter d’analyses plus précises des vidéos, avec davantage de mesure de l’impact et de la qualité des vidéos diffusées. Et l’Américain l’annonce, l’année sera particulièrement charnière en France, un marché très actif. Après sa présentation, plusieurs professionnels se sont invités sur scène pour une table ronde. L’occasion notamment pour Pierre Chappaz de Teads de rappeler que « la vidéo devient le premier support de la publicité, notamment sur le mobile, avec 65% des 15-34 ans consommant leurs vidéos sur ce support ». Et avec ce constat, il rappelle à qui l’aurait oublié qu’il est crucial de changer le format des vidéos. En effet, « qui a déjà regardé un pré-roll de 30 secondes sur mobile ? » A part les professionnels du secteur, personne ! Et c’est normal puisque, « c’est un format déjà pénible sur desktop, et c’est encore pire sur le mobile. Avec les interstitiels, ce format est une véritable punition pour les consommateurs ».

Tous sont unanimes à la table, les formats publicitaires sont à revoir : « on ne fait pas une vidéo sur Facebook comme on fait une vidéo sur YouTube ou sur le mobile. Cela change grandement de la publicité télévisée qui était la même sur toutes les chaînes ! » Et il faut multiplier les offres : « il ne faut pas un format vidéo, il en faut 50, pour nourrir l’engagement », à l’heure où les internautes comprennent bien que tout contenu n’est pas disponible gratuitement sans contrepartie. « Les consommateurs sont conscients qu’il y a plusieurs types d’expériences en ligne et ils acceptent très bien le jeu ». Et quand on leur demande ce que l’on peut attendre de 2016, des prédictions déjà remarquées par le passé reviennent : démarche de qualité à revoir grâce à la technologie vidéo, programmatique, vidéos native et respect de l’expérience utilisateur devraient être au cœur de la stratégie des annonceurs pour les 11 mois à venir. Êtes-vous prêts pour ça ?