Comment le Yuccie continue à ringardiser le hipster chez les jeunes…et chez les marques ?

Par Céline Pastezeur - Publié le 16 Juil 2015 à 06:28
Le Yuccie a débarqué !
Un mois après son apparition sur la toile, la tendance Yuccie revient aujourd'hui en force, avec la mort confirmée du hipster. Vous ne comprenez aucun des termes utilisés ici ? Alors venez lire cet article qui vous aidera à comprendre la jeune génération et qui pourrait vous donner des idées en matière de communication !

Vous aviez jusque-là réussi à échapper à la folie Yuccie ? Plus pour longtemps, croyez-nous ! Le mois dernier, la rédaction d’Air of melty vous présentait la tendance du Yuccie, censée remplacer le mouvement hipster, bien installé dans les esprits depuis déjà de longs mois. Nous nous demandions alors s’il s’agissait d’un nouveau buzz éphémère porté par un nom amusant ou s’il s’agissait d’une véritable nouvelle tendance de fond. Souvenez-vous, le hipster, c’était cet homme âgé de 20 à 30 ans, vivant en ville, de façon assez aisée et en étant adepte de la contre-culture. En 2014, le hispter se confrontait aux adeptes de la tendance normcore, axée sur la (sur)normalité des jeunes. En 2015, tout se retrouve aujourd’hui bouleversé par l’arrivée d’un nouveau mouvement : les Yuccies. Pour France Info, le Yuccie est un « trentenaire cool et fortuné, qui contrairement au hipster, qui misait tout sur l’apparence et la revendication de ses goûts forcément en avance sur ceux de ses contemporains, met une bonne partie de son énergie dans sa réussite sociale ». Mais alors que le nom avait disparu de la scène médiatique aussi vite qu’il était apparu, voici qu’il fait son retour…auprès des jeunes comme auprès des marques !

Dans un article sorti en juin sur le site Mashable, David Infante, avait donné le profil du type du Yuccie en 2015 : « 26 ans, auteur vivant à Brooklyn, hétéro blanc, avec un vélo à pignon fixe, il a étudié l’art à l’université et surtout il a des idées ». C’est un fait, si cette vision est très clichée, elle est quoi qu’il en soit très représentative de bon nombre de profils de jeunes dans les grandes villes. D’après David Infante, « transcendé par le pouvoir de l’éducation, et infecté par la conviction qu’il ne doit pas seulement poursuivre ses rêves, mais aussi en tirer un profit », le yuccie rêve de devenir riche mais en conservant son autonomie créative. Comme l’explique le site lsa-conso, « le yuccie, c’est cet ex-trader qui a créé un festival de musique, ou cet avocat qui tient une brasserie artisanale. D’après une étude de l’université de Bentley réalisée en 2014, 66% des « millennals », c’est-à-dire les personnes nées entre 1980 et 2000, ont pour objectif de monter leur propre business ». Autant dire que la tendance Yuccie se confirme aujourd’hui. Et pour le site, le constat est alors sans appel : « l’arrivée de ce nouveau venu ringardise le hipster. Son épaisse barbe et ses tatouages ont déjà été trop vus. Récupéré par la publicité, presque démodé, parce que plus assez rare, il est devenu mainstream ! » Alors, place aux Yuccies dans la pub ? On attend de voir !