Yahoo! recrute Alex Stamos comme directeur de la sécurité informatique

Par Céline Pastezeur - Publié le 11 Mar 2014 à 09:32
Il y aurait une cyber-attaque toutes les 1,5 secondes dans le monde.
Après plusieurs incidents de sécurité ces dernières semaines et alors que les cyber-attaques se multiplient, l’opérateur Yahoo ! vient d’engager Alex Stamos en tant que directeur de la sécurité de ses systèmes d’information, plus d’un an après le départ de son prédecesseur.

Depuis quelques jours, la rumeur courait. La nouvelle a été officialisée hier : Alex Stamos vient d’être nommé directeur de la sécurité des systèmes d’information de l’opérateur Internet américain Yahoo ! . Jusqu’alors directeur technique de la société de sécurité Artemis, Alex Stamos succède à Justin Somaini, dont le siège de RSSI (aussi appelé CISO) était laissé vacant depuis plus d’un an. Il sera rattaché à Jay Rossiter, vice-président de Yahoo ! en charge des plates-formes et de la personnalisation des produits, et sera responsable de la sécurité des services mis à disposition des internautes par Yahoo ! , mais également de la structure générale de l’entreprise américaine.

Cette nomination intervient à la suite de plusieurs incidents de sécurité et surtout à la suite d’un scandale mis en lumière fin février dernier : entre 2008 et 2012, l’agence de surveillance des télécommunications britannique a eu recours à un outil d’espionnage, baptisé Optic Nerve, avec lequel elle a récupéré des millions d’images capturées via les webcams d’utilisateurs participant à des chats sur Yahoo ! . Au total, ce sont 1,8 millions d’internautes possédant un compte Yahoo ! qui auraient été espionnés.

D’autre part, selon l’entreprise de sécurité informatique américaine FireEye, la fréquence des attaques informatiques ciblées et sophistiquées aurait été en forte hausse l’an dernier, passant d’une attaque toutes les 3 secondes en 2012 à une toutes les 1,5 secondes en 2013. « Dans l’ensemble, nous assistons à une expansion mondiale des cyber-attaques, des logiciels malveillants, des infrastructures C&C, et de l’utilisation d’outils accessibles au plus grand nombre afin de banaliser le processus d’élaboration d’une attaque informatique. La dimension planétaire de la cyber-menace rend la tâche des RSSI extrêmement complexe ; contraints d’agir en mode réactif, ils sont pour la plupart bien démunis pour prévoir la prochaine attaque », a expliqué Kenneth Geers, analyste des menaces internationales chez FireEye. Alex Stamos peut commencer le travail !