EBG : Luxe et Digital, « Instagram est un canal de valorisation pour notre clientèle comme pour nos marques » (REPORTAGE)

Par Céline Pastezeur - Publié le 05 Mar 2015 à 17:39
Le digital est un outil de plus en plus important pour les marques de luxe.
Le marketing, ce n'est pas du luxe ! Quoique, à bien y réfléchir, marketing et luxe forment une belle association. A ce sujet, ce matin, la rédaction d'Air of melty a assisté à une conférence réunissant des spécialistes du marketing autour du luxe et du digital. A l'heure où la génération Y devrait composer la clientèle principale du secteur du luxe d'ici 2018, voici tout ce qu'il faut aujourd'hui savoir...et mettre en pratique !

C’est un fait, d’ici 2018, la génération Y devrait représenter une part très importante, si ce n’est la plus importante, de la clientèle de l’industrie du luxe. Il y a quelques mois, lors de l’événement imagYnarium, Darkplanneur s’était demandé si la génération Y était censée sauver le luxe, avec une tendance nouvelle vague. C’est un fait, à l’heure où les jeunes réclament de plus en plus de technologie dans leur consommation, le luxe est entré dans une nouvelle tendance, en misant de plus en plus sur la technologie de pointe et le digital en général. A ce sujet, aujourd’hui, l’Electronic Business Group a organisé une « Matinée du Luxe et du Digital », afin de faire le point sur les tendances du moment et celles à venir en matière de stratégie à adopter dans le luxe, à l’ère du digital. La rédaction d’Air of melty a assisté aux deux tables rondes et keynotes organisées et vous dit tout de suite ce qu’il faut en retenir !

La première table ronde, axée sur l’expérience clients et l’omnicanal a permis aux intervenants, tous des professionnels du luxe, de Champ’Market à Maison Ullens en passant par Berluti, de mettre en lumière le fait que les acteurs du luxe restent principalement dans une logique de web-to-store, avec la stratégie online visant à servir le shopping physique. « La relation client, dans le secteur du luxe, est avant tout une relation 1to1 entre vendeur et client. Le digital n’est qu’un moyen ». Pour Perrine Corvaisier, d’Ullens, « l’e-commerce et le luxe sont bons amis », dans le sens où elle est convaincue que « l’e-commerce génère des ventes en magasin physique ». En effet, le luxe est un secteur particulier, qui rend difficile les achats en ligne puisque « l’on veut souvent toucher et tester la matière avant l’achat. En cela, Internet sert surtout auprès des clients déjà fidèles à la marque », estiment les professionnels, en facilitant certains aspects de la vente.

Internet, c’est bien, mais encore faut-il savoir quoi faire sur la toile ! Pour Rachid Ait Addi, Luxe Industry Director chez Teads, la réponse à cette question est claire : « la vidéo est le vecteur privilégié des marques du luxe en matière de storytelling ». Et ce n’est pas Jérôme Grange de Guerlain qui risque de le contredire ! « La vidéo est essentielle aujourd’hui, particulièrement dès qu’elle est associée aux réseaux sociaux, qui sont intégrés dans le quotidien de tous, et particulièrement des jeunes ». Les réseaux sociaux, qui sont bien une autre priorité de l’industrie du luxe, comme en atteste la marque Karl Lagarfeld, qui propose une opération très pertinente alliant online et offline en installant des iPad dans les cabines d’essayage de ses points de vente physique, permettant ainsi à ses clients de se prendre en photo et de partager leurs selfies avec leurs proches via les réseaux sociaux. A ce sujet, un réseau social fait particulièrement l’unanimité : « Instagram, parce qu’on aime bien l’image dans notre industrie. C’est clairement un canal de valorisation pour notre marque comme pour notre clientèle, qui aime se prendre et se voir en photo ». Et quid de Twitter, que vient de dépasser Instagram en termes d’utilisateurs ? « Twitter, on est présent, mais pas complètement encore, on attend qu’il y ait une demande ». De la demande, il y en a de la part des marketeurs, tout comme il y a de la motivation et de l’enthousiasme, on a pu le voir ce matin. Tout cela en mode « test & learn », qui était indéniablement le mot d’ordre de cette matinée !