EBG, « N’en déplaise au cliché, les jeunes ne sont pas contre la publicité » (REPORTAGE)

Par Céline Pastezeur - Publié le 24 Mar 2016 à 15:33
Les Générations Y et Z et les promotions en ligne, ça matche !
A quoi ressemble le monde des médias aujourd'hui, à l'heure où tout évolue très (trop ?) rapidement ? L'EBG s'est posé la question à l'occasion d'une conférence organisée ce matin. On vous dit tout de suite tout ce qu'il faut en retenir.

Vous le savez, la mission d’Air of melty au quotidien, c’est à la fois de vous aider à cerner la jeune génération et toutes les tendances marketing du moment. C’est dans cette logique que, au début du mois, nous organisions le tout premier melty Youth Trends Forum, à (re)découvrir en replay par ici. En plus d’organiser nos propres conférences, nous assistons à de nombreux événements organisés par d’autres professionnels du secteur. Et c’est notamment ce que nous avons fait la semaine passée, en assistant à une conférence planifiée par l’EBG, révélant que « le real time marketing n’est pas vraiment en temps réel, il reste planifié ». C’est ce que nous avons de nouveau fait aujourd’hui, en assistant à la matinée de l’Economie des medias, conférence durant laquelle Emmanuel Alix, Directeur Marketing & Projets chez L’Equipe; Jérémie Clevy, Directeur général chez meltygroup; Pierre-Nicolas Dessus, Directeur marketing digital chez France Televisions; Florence Kaighobadi, Editrice numérique chez Psychologies Magazine; Frédéric Daruty, Directeur Exécutif chez Prisma Media et Thomas Karolak, Directeur exécutif chez RTL Net, ont parlé de leurs médias respectifs et des problématiques du moment. Si vous n’avez pas pu assister à l’événement, voici ce qu’il faut en retenir !

Très logiquement, la conférence a démarré par un état des lieux du secteur médiatique et ses évolutions, en abordant notamment le phénomène croissant de la catch-up, notamment très sollicitée par les jeunes, et l’essor phénoménal de la vidéo sur Internet, notamment porté par YouTube, Facebook et Dailymotion. Pour Jérémie Clevy, c’est bien simple, « la vidéo explose complètement aujourd’hui. Si vous allez sur Facebook, par exemple, vous trouverez pas moins de 50% de vidéos sur votre flux d’actualité ». Et quid de la folie Netflix ? Pour le nouveau Directeur Général de meltygroup, « Il n’y a pas que Netflix qui a sa part du gâteau. Ce n’est pas tant la plateforme que le contenu qui compte ». Mais, qu’on se le dise, pour autant, le print est loin de mourir à cause de ce phénomène vidéo : « On ne peut pas dire que la presse prend cher en 2016, elle se réinvente, en misant sur le multicanal et la créativité. Quand une marque est forte, le papier a encore de l’avenir », explique Frédéric Daruty. Et c’est bien la toute la problématique aujourd’hui : être une marque plus qu’un média. « On est plus une marque aujourd’hui, qui rayonne à travers différents canaux », estime Florence Kaighobadi, tandis que Jérémie Clevy explique que meltygroup veut devenir un groupe d’entertainment.

Ces différents canaux en questions, ils passent beaucoup par les réseaux sociaux, et notamment Snapchat. Pour Jérémie Clévy, les astuces à connaître pour être efficace sur la plateforme ? Miser sur les influenceurs, une conception adaptée et du placement de produit bien pensé ! Sans oublier de garder en tête que l’on fait des vidéos pour le mobile, et c’est pour cela que mely aujourd’hui choisi de filmer avec le mobile ! En tout cas, à l’heure où les réseaux sociaux sont vus comme étant un simple moyen pour accéder à des contenus, il convient de se demander comment mieux exploiter ces canaux et y trouver un modèle économique. « Pour le moment, chaque réseau a sa spécificité et apporte une préférence de marque mais ne fait pas vivre », explique Emmannuel Alix. Et l’importance de trouver des nouveaux moyens de toucher des recettes urge aujourd’hui, à l’heure où les AdBlockers se multiplient, notamment auprès des jeunes internautes. L’opération lancée par le GESTE cette semaine a d’ores et déjà payé, avec L’Equipe et Prisma Media expliquant avoir divisé le taux d’utilisation d’AdBlock par deux ces derniers jours ! Du côté de melty, le problème est peu présent puisque 70% des visites se font sur le mobile, support (pour l’instant) peu concerné par les logiciels bloquant la publicité. Quoi qu’il en soit, le mot de la fin sera pour Frédéric Daruty, qui rappelle que, quoi qu’il arrive, il faut se rappeler que « les jeunes ne sont pas contre la pub, ils en voient tous les jours sur Facebook et sur YouTube sans que ça les dérange. Aujourd’hui, les supports qui intègrent le mieux la publicité savent simplement la rendre plus performante ».