Fauxsumerism : Les jeunes plus adeptes du lèche-vitrine que de l’achat réel, une clientèle à convertir !

Par Céline Pastezeur - Publié le 08 Mai 2014 à 05:32
On regarde mais on n’achète pas toujours !
Les moins de 30 ans n’achètent plus. Et pourtant, ils adorent le shopping ! C’est le constat que vient de faire une étude de The Intelligence Group, qui vient de mettre en lumière une nouvelle tendance chez les jeunes : le Fauxsumerism, avec le lèche-vitrine sans achat comme divertissement privilégié au cœur de la génération Y.

La semaine dernière, Air of melty vous a dévoilé les résultats d’une étude de The Intelligence Group, qui mettait en avant le fait que les jeunes ne sont pas des acheteurs spontanés. En effet, un jeune sur deux se renseigne en ligne avant d’acheter un produit, preuve que son achat est mûrement pensé et réfléchi. Aujourd’hui, une nouvelle étude du même institut vient de mettre en lumière une autre tendance qui caractérise les habitudes de consommation des jeunes de la génération Y : non seulement les jeunes consommateurs réfléchissent beaucoup avant d’acheter mais, en plus, ils achèteraient finalement peu ! En effet, après avoir interrogé 1 300 jeunes âgés de 14 à 34 ans, l’institut a dû se rendre à une évidence qui a de quoi rendre folles les marques : les jeunes sont davantage passionnés par le lèche-vitrine, physique comme en ligne, que par le shopping réel avec achat à la clé.

L’étude en question explique en effet que de plus en plus de jeunes trouvent plus captivant le fait de rechercher et d’examiner des produits que le fait d’acheter lesdits produits. « Un tiers des répondants déclare que chercher et regarder des produits est plus ‘drôle’ que de les acheter réellement. Et plus de la moitié des sondés explique régulièrement regarder et rechercher des biens qu’ils n’envisagent pas forcément d’acheter pour autant », a expliqué Joe Kesslet, président de The Intelligence Group. En conclusion, il estime que le commerce, et particulièrement l’e-commerce, est devenu « une forme de divertissement à proprement parler pour les 14-34 ans », qui passent des heures à parcourir des étalages virtuels sans finalement rien acheter. Un divertissement auquel l’institut a choisi de donner le nom de ‘Fauxsumerism’.

Les acteurs du Fauxsumerism, ce sont par exemple les jeunes qui parcourent des sites entiers en remplissant des ‘wish lists’ qu’ils ne valideront jamais. Pour la plupart des sondés, ce lèche-vitrine non abouti s’explique non seulement par un côté divertissant, mais aussi en partie par une volonté d’économiser. Et surtout, cette tendance se complète par le fait que la génération Y est une génération de ‘NOwners’ : les jeunes ne veulent plus posséder de biens, ils veulent simplement pouvoir les utiliser quand bon leur semble. Ils sont plus à la recherche d’une économie de partage que de la recherche de priorité à tout prix. Ainsi, le constat de cette étude invite donc les marques à recibler leurs stratégies de communication auprès des jeunes : l’objectif n’est plus tant de créer le désir et la curiosité d’acquérir un objet chez les moins de 30 ans, mais plutôt de convertir cette curiosité déjà présente en un acte réel d’achat.