Filles vs garçons, une génération Z (très) divisée en 2020

Par Céline Pastezeur - Publié le 07 Août 2020 à 11:34
Mode, beauté, sport, quelles sont les marques préférées de la Génération Z en 2021 ?
Les jeunes filles et les jeunes ont-ils le même regard sur le genre, sur la santé mentale ou encore sur la fiabilité des informations ? Une nouvelle étude menée au Royaume-Uni montre que la réponse à toutes ces questions est clairement non.

Au quotidien, la rédaction d’Air of melty se donne pour mission de vous aider à comprendre la jeune génération. Pour ce faire, la première étape importante est de bien distinguer la Génération Z, à savoir les 15-25 ans, et la Génération Y, les 25-34 ans. Il faut aussi désormais connaître les Zillennials, des jeunes coincés entre deux générations. Mais il est également capital de faire la différence entre les jeunes hommes et les jeunes femmes. Et c’est particulièrement vrai pour la Génération Z, à en croire une nouvelle étude menée par le collectif HOPE not hate. Dans son rapport très complet baptisé « Les jeunes à l’ère du Covid-19 », le groupe anti-extrémisme a interrogé 2 076 jeunes britanniques sur leurs convictions idéologiques et sur leur état d’esprit en cette période de crise sanitaire post-confinement pas toujours simple à gérer pour cette cible. Et ce qu’il en ressort, c’est les garçons et les filles ne vivent pas exactement la même vie, clairement. Ainsi, même si les deux catégories de personnes rejettent les rôles traditionnels genrés en théorie, les jeunes femmes rapportent se sentir sous une pression plus importante que les garçons : elles sont plus nombreuses à lutter contre des problèmes de santé mentale et près d’un tiers d’entre elles ont été témoin ou victime d’harcèlement sexuel (29%) ou d’une agression sexuelle (14%). De leur côté, les jeunes hommes sont plus susceptibles d’être préoccupés par le chômage et par le manque de logement abordable et décent. Ils sont aussi moins susceptibles d’exprimer leurs inquiétudes que les jeunes femmes, toujours selon l’étude.

Dans le détail, l’étude menée par HOPE not hate révèle que 51% des jeunes femmes se disent concernées par l’impact de leur santé mentale sur leur vie contre 36% des jeunes hommes. Dans le même temps, 62% des filles et 45% des garçons disent se sentir jugés sur leur apparence plus que sur leurs actes. 62% des jeunes filles vs 50% des jeunes hommes se sentent sous pression dans leur vie quotidienne. Près d’un jeune garçon sur trois (27%) pense que le fait de parler d’une crise de santé mentale est exagéré et que les gens doivent juste s’endurcir alors que seules 14% des jeunes femmes sont dans cet état d’esprit. À l’inverse, les jeunes hommes sont plus nombreux que les jeunes femmes (30% vs 16%) à penser que les stars de YouTube ont un discours profondément vrai. Ils sont aussi plus nombreux à faire confiance aux stars du sport, du business, du monde politique ou des médias que les jeunes femmes tandis que c’est moins vrai pour ce qui touche aux amis, à la famille, aux enseignants ou encore aux médecins. Les hommes sont aussi plus susceptibles de croire aux théories du complot : deux fois plus (20% vs 10% pour les femmes) pensent que la théorie selon laquelle les chiffres de l’Holocauste sont faux et exagérés est vraie. Par ailleurs, trois fois plus de jeunes hommes (6% vs 2%) jugent acceptables de partager des photos intimes envoyées par l’être aimé avec un ami. Enfin, on notera qu’ne majorité d’hommes pensent que le féminisme va trop loin, avec un cinquième d’entre eux avouant avoir une mauvaise image des féministes et se sentant menacés par ces dernières.