Société : Entrepreneuriat féminin, les jeunes sensibilisés lors d’une semaine spéciale !

Par Céline Pastezeur - Publié le 18 Mar 2014 à 15:39
Les jeunes de 13 à 25 ans sont directement visés par cette opération.
Du 17 au 22 mars, se déroule la deuxième édition de la Semaine de sensibilisation des jeunes à l’entrepreneuriat féminin, lancée à l’initiative de la Ministre des droits des femmes. Pour l’occasion, ce matin, cinq femmes ayant réussi à monter leur start-up ont tenté de sensibiliser les 13-25 ans sur le sujet. airofmelty.fr était sur place.

Il y a quelques temps, airofmelty.fr vous avait révélé que la moitié des 15-29 ans avait déjà songé à créer une entreprise. Mais, pour la Ministre des droits des femmes, il existe encore une trop forte disparité entre les hommes et les femmes dans le secteur de l’entrepreneuriat. C’est pourquoi, toute cette semaine, du 17 au 22 mars, en partenariat avec l’ACPE, France-Active, Fédérations Pionnières et 100 000 Entrepreneurs, se déroule la « Semaine de sensibilisation à l’entrepreneuriat féminin », avec l’objectif de sensibiliser les jeunes de 13 à 25 ans et de les informer sur les dispositifs et outils d’aide à la création d’entreprise. Après que la première édition ait mobilisé 130 femmes entrepreneures et sensibilisé 2 600 jeunes, 230 femmes ayant monté leur start-up sont invitées à partager leur expérience cette année. C’est dans ce cadre qu’airofmelty.fr a assisté à une table ronde sur le thème : « Créer la génération future de femmes entrepreneurs ».

Cinq femmes aux parcours très différents ont donc été invitées à raconter à une trentaine de lycéens et étudiants comment elles sont parvenues à devenir entrepreneures. Avant même de se lancer dans le résumé de sa carrière, Catherine Barba, business angel et « mamie du french web » a cherché à savoir qui, dans l’assemblée, se verrait bien monter sa propre entreprise. Face aux réponses très discrètes et accompagnée de Wadia Chaftar, co-fondatrice de Covet’Chic, Céline Lazorthes, fondatrice de Leetchi, Amina Sabeur, fondatrice de Captain B et Nora Poggi, journaliste, elle a alors essayé de rassurer les jeunes présents dans la salle en mettant en avant sa propre expérience. Selon elle, c’est en effet « quand on voit des gens qui l’ont fait qu’on arrive à se dire ‘Pourquoi pas moi ?’. L’exemple est le meilleur argument pour séduire les jeunes ».

Les cinq intervenantes, à coup d’anecdotes et de références culturelles adaptées à leur jeune public et ce, malgré leurs histoires très diverses, se sont accordées pour affirmer que les clés de l’entrepreneuriat sont de croire en soi, avec « toute la naïveté du monde » comme l’explique Amina Sabeur, d’écouter son grain de folie, d’exploiter sa passion et de s’entourer des bonnes personnes. Et toutes les entrepreneures se retrouvent pour affirmer que cela s’apprend au quotidien. Une autre expérience nécessaire dans la vie des jeunes, selon Catherine Barba, c’est de « travailler ou faire des stages à l’étranger, parce que l’on en rentre bouleversé, beaucoup plus ouvert et plus fort ». D’ailleurs, une récente étude a montré que 27% des jeunes diplômés voient leur avenir professionnel à l’étranger.

Après les interventions de ces cinq femmes aux parcours exemplaires, chacun à leur façon, les jeunes ont été invités à poser des questions. Ils ont alors montré qu’un tel projet de carrière les intéresserait véritablement, tout en mettant en avant leurs inquiétudes, au sujet de l’obtention de diplômes, de l’étiquette parfois lourde à porter de certaines écoles ou encore au sujet de la crise économique qui les effraie pour l’avenir. Tous les sujets ont été évoqués et ont trouvé des réponses adaptées au public qui, pour conclure, a levé la main beaucoup plus fermement au moment où la question « Qui pourrait songer à devenir entrepreneur désormais ? ». Pour Nora Poggi, journaliste qui réalise un reportage sur les femmes qui se lancent dans des start-ups en France et aux Etats-Unis, « la nouvelle génération est celle qui refuse et refusera de subir sa vie, alors allez-y ».