FOSBURIT, « La génération Y est avant tout tournée vers la co-création, la co-production, le co-financement » (EXCLU)

Par Céline Pastezeur - Publié le 31 Mar 2015 à 06:40
Guillaume Gibon a répondu à nos questions.
Au quotidien, Air of melty ne se contente pas de vous parler de ce qui fonctionne auprès des jeunes aujourd'hui, la rédac se charge aussi de vous présenter les services et plateformes qui, selon nous, ont tout compris aux attentes et à l'état d'esprit des jeunes. Coup d'éclairage aujourd'hui sur FOSBURIT, une plateforme qui entend combiner sport, jeunes et co-création.

Vous l’avez désormais remarqué si vous êtes des fidèles de notre site, Air of melty ne se contente pas de vous parler au quotidien de ce qui fonctionne auprès des jeunes aujourd’hui. Nous cherchons également à vous faire découvrir des services et des plateformes qui pourraient connaître le succès auprès de la cible des 18-35 ans dans les jours, les semaines et les mois à venir. C’est dans cette logique que nous vous avons récemment présenté Lydia, l’application de paiement mobile qui a déjà conquis 65 000 jeunes et qui promet d’étendre son champ d’action dans les mois à venir, ou encore Pleek, la messagerie photo d’un nouveau genre en passe de devenir un phénomène chez les jeunes. Aujourd’hui, nous vous présentons un autre genre de plateforme, qui donne une nouvelle dimension au financement participatif, en misant sur le goût des jeunes pour le sport. Découvrez tout de suite FOSBURIT, grâce à Guillaume Gibon, cofondateur de la plateforme de crowdfunding, lancée l’an passé, qui a accepté de répondre à nos questions.

-Comment est née la plateforme de financement participatif FOSBURIT ? Est-ce le constat d’un manque quelque part en tant que membre de la « Génération Y » ?

FOSBURIT est né il y a maintenant presque 1 an sur la base de la puissance communautaire du sport et du financement participatif. La majorité des organisations sportives souffrent financièrement et nous avons voulu permettre à chacune de réaliser leurs projets en engageant leurs communautés avec un système de don à contrepartie. Quand on sait que 80% de nos porteurs de projet ont moins de 30 ans, la génération Y est bien présente sur notre plateforme, c’est certain !

-En quoi ce site de crowdfunding est-il particulièrement pertinent auprès des jeunes, notre cible privilégiée ? Pour le côté crowdfunding ou sport ? Ou les deux combinés ?

Derrière chaque sportif il y a des fans, derrière chaque discipline il y a des passionnés et derrière chaque club il y a des supporters. C’est pour leur offrir la possibilité de donner vie et de porter les émotions de tous ces projets sportifs que l’association crowdfunding + sport est particulièrement pertinente. Toutes ces émotions sont extrêmement virales et touchent les jeunes qui sont les meilleurs relais de chaque projet.

-Il y a quelques mois, en interview chez nous, Michaël Goldman, fondateur de la plateforme de crowdfunding musical My Major Company, nous avait expliqué que, selon lui, « le Do It Yourself est incontestablement une caractéristique forte de la génération Y. Les jeunes ont été élevés dans ce bain-là. Ils ont de l’ambition et sont aussi très impatients, ce qui est à la fois une qualité et un inconvénient », d’où leur attirance pour le crowdfunding. Etes-vous d’accord avec cette idée ?

Plus que le Do It Yourself, je pense que la génération Y est avant tout tournée vers la co-création, la co-production ou plus largement le co-financement. C’est la tendance de la sharing economy, où l’on est prêt à partager un bien pour en profiter à un instant T plutôt que de vouloir l’acquérir à tout prix. Et on retrouve bien cela dans le crowdfunding sportif, lorsque l’on participe au financement d’un projet, on cherche avant tout à vivre une expérience, des émotions et des moments de partage.

-Comment vous rendez-vous visible et comment développez-vous votre réseau : campagne online, offline ? Réseaux sociaux, rencontres réelles ?

Pour développer et valoriser nos communautés, nous mettons en avant les expériences de nos utilisateurs, un porteur de projet bien accompagné qui a réussi sa campagne est notre meilleur ambassadeur ! Nous nous appuyons donc pour cela évidement sur des actions online, principalement sur les réseaux sociaux, mais organisons aussi mensuellement des rencontres physiques où chacun peut partager ses expériences. Les anciens porteurs de projet rencontrent et conseillent les futurs, et les contributeurs racontent les aventures qu’ils ont pu partager avec les sportifs qu’ils ont financé.

-Près d’un an après le lancement de la plateforme, quel bilan tirez-vous de cette expérience ? Existe-t-il une véritable demande ? Une communauté autour du projet ?

C’est ma première expérience de création d’entreprise et c’est excellent ! Beaucoup d’adrénaline au quotidien et de challenges excitants à relever. Je crois que notre bilan pour ces premiers mois est plutôt bon, nous aurons pour nos 1 an financé 100 projets et collecté presque 500 000 euros avec une communauté de plus de 15 000 personnes. Il existe un vivier exceptionnel de porteurs de projet, clubs, associations, sportifs individuels ou amateurs qui souhaitent relever des défis et réaliser de formidables performances !

-Quelle est l’ambition de FOSBURIT cette année ? Un objectif à atteindre, tand symbolique que réel ?

Pour 2015, nous souhaitons consolider notre position en France et penser dès maintenant à se développer à l’international. Nous avons pour ambition de financer 300 projets cette année et de collecter plus d’1 millions d’euros pour leur permettre de se réaliser. En parallèle, les JO de Rio en 2016 nous ouvrent de belles perspectives de développement et leur préparation commence dès maintenant.