Génération « Moi je » : La génération Y narcissique et compétitive, des traits de caractère qui forcent les marques à s’adapter

Par Céline Pastezeur - Publié le 05 Juin 2014 à 08:01
Les jeunes ont un côté narcissique plus développé que leurs aînés.
Le jeune adorerait se retrouver au cœur de l’attention de tous ceux qui l’entourent, tel est le constat établi par un institut néerlandais, qui vient de révéler que près d’un jeune de moins de 30 ans sur deux se révèle plutôt narcissique. Et donc, assez logiquement, compétitif. La guerre pour attirer la lumière sur soi fait rage !

Hier, Air of melty a partagé avec vous les résultats d’une étude Ipsos Santé qui révélait qu’un jeune sur cinq est adepte de conduites à risque, mettant une nouvelle fois en avant le besoin qu’ont les moins de 25 ans de multiplier sans cesse les expériences en tout genre. Des expériences parfois risquées, donc, mais qui ne sont pas liées à une envie pour le jeune de se mettre en danger pour de mauvaises raisons. Non, puisque l’étude menée par l’institut Ipsos insiste sur le fait que la large majorité des jeunes sont plutôt satisfaits de la vie qu’ils mènent. Alors, pourquoi ce besoin de vivre autant de sensations fortes au quotidien ? Martijn Lampert, directeur de recherche hollandais ayant mené une étude auprès la génération Y, pense avoir la réponse : la génération Y serait une génération narcissique, aimant être au cœur de l’attention des personnes qui l’entourent. Or, quoi de mieux que de multiplier les expériences pour impressionner ses pairs ?

La génération Y est la génération qui veut être la plus remarquée dans toute l’histoire de la jeunesse, loin devant toutes les générations précédentes. Telle est en tout cas la conclusion de l’enquête menée par l’institut Motivaction International. « Les jeunes de cette génération sont des penseurs non conventionnels et ils se montrent ouverts au changement, beaucoup plus que les générations passées. La plupart des changements passe par le numérique et l’utilisation des réseaux sociaux qui les bombardent de contenus, entre Instagram, Twitter et Facebook, d’où l’envie pour la plupart des jeunes d’être remarqué dans cette masse », explique Martijn Lampert. Les marques pourraient bien en tirer des leçons, afin de s’adresser aux jeunes le plus efficacement possible, en les flattant et en leur accordant de l’importance.

Dans le détail, selon l’étude, qui a interrogé 48 000 adultes venus de 20 pays, près de la moitié des sondés nés entre 1980 et 2000 déclaraient apprécier le fait d’être remarqué et de se démarquer dans une foule. En comparaison, seulement un quart de la génération X et des Bébé-boomers a déclaré apprécier être le centre d’attention d’un groupe. Suite logique de ce constat, l’étude néerlandaise met aussi en avant le fait que les jeunes sont beaucoup plus compétitifs que leurs aînés, une bataille pour attirer l’attention justement, sans doute, avec un tiers des répondants déclarant qu’ils préféreraient avoir de meilleurs résultats en travaillant seuls plutôt qu’en faisant équipe avec d’autres.