Génération Play, quel est le rapport des Millennials avec le jeu ?

Par Céline Pastezeur - Publié le 13 Sep 2016 à 10:30
Game on ! Avec l'envie de vous aider à toujours mieux cerner la jeune génération, on vous propose de découvrir tout de suite un focus sur le rapport de la jeune génération au jeu. Car, il va falloir vous faire une raison, les Millennials constituent une "Génération Play".

Génération Z ou génération Y, il faut choisir, on ne communique pas de la même manière auprès de ces deux cibles, pour la simple et bonne raison qu’elles ont chacune leurs particularités ! En mars dernier, la rédaction d’Air of melty vous rendait l’information officielle : la génération Y est désormais succédée par la génération Z, alias les Plurals, aussi surnommée Génération K (pour Katniss Everdeen, héroïne d’Hunger Games) ou encore génération Refresh, avec les notions de plaisir, engagement et créativité pour caractériser les 18-25 ans. Et, qu’on se le dise, ces nouveaux jeunes sont extrêmement différents de leurs aînés, les Millennials, que l’on peut aujourd’hui engager en 5 points, comme on vous en a parlé la semaine dernière. Aujourd’hui, c’est un autre aspect de la jeune génération qui attire notre attention : son amour pour le jeu, sous toutes ses formes. Comme l’explique Remy Oudghiri, Deputy Managing Director chez Sociovision, dans un article récemment publié sur LinkedIn et dans le cahier de tendances House of Games (M&O) de Septembre 2016, « le passage à l’âge adulte ne se traduit plus chez les jeunes d’aujourd’hui par la fin du jeu. Au contraire, il semble bien qu’un certain état d’esprit ‘play’ survit à la sortie de l’adolescence ». Clairement, on peut donc parler d’une génération « play », qui a grandi avec les jeux vidéo, leurs héros, leur culture et leurs codes. Des jeux vidéo qui s’invitent dans tous les éléments de leur quotidien, de l’information à la cuisine en passant par la technologie. Mais qu’apporte le jeu dans leur vie exactement ?

Remy Oudghiri repère 5 fonctions principales. La première, celle de « jouer pour s’évader » n’est pas propre à la jeune génération. « Le besoin d’évasion est un besoin universel. Les 15-30 ans jouent pour oublier la vie quotidienne. Ils jouent pour rêver et éprouver des sensations fortes et uniques ». En cela, la réalité virtuelle les attire particulièrement. D’autre part, les jeunes jouent aussi pour se sociabiliser. « Le jeu est un créateur de liens. De nouvelles formes de convivialité se développent. La convivialité est dopée par les réseaux sociaux. Les codes ludiques auxquels ont recours les jeunes les affranchissent des conventions un peu trop formelles du passé. C’est l’une des raisons du succès des émoticônes. Ils permettent de communiquer des émotions et d’introduire une dimension ludique dans les conversations ». Et oui, l’émoticône peut désormais être vu comme un jeu de langage ! La jeune génération joue aussi pour être elle-même, en jouant avec plusieurs identités…et parfois même plusieurs genres. Qu’on se le dise, les moins de 30 ans jouent aussi pour mieux travailler, en s’accordant des moments de pause visant à décompresser ou à motiver ses équipes. Enfin, les Millennials jouent pour « rester créatifs ». « Ce sont des passionnés prêts à s’investir à fond dans leur hobby. Ils apprécient les divertissements créatifs qui les stimulent et font appel à leur initiative. Ils veulent être des acteurs : non seulement explorer mais aussi produire, participer, inventer leurs propres divertissements. Ainsi, en 2015, on estimait que 40 milliards des vues accumulées sur youtube provenaient exclusivement des créations vidéos de fans ». Clairement, on retrouve bien ici tout ce que l’on connait de la jeune génération !