Identités plurielles, multivers, hyper-vérité, les tendances marketing à suivre (et à adopter) en 2017

Par Céline Pastezeur - Publié le 10 Mar 2017 à 11:50
Parce que le mois de janvier n'est pas le seul bon moment pour prédire l'avenir, le cabinet de tendances Peclers (groupe WPP) dévoile aujourd'hui les grands "archéstyles" qui devraient marquer la grande consommation dans les mois à venir. A vous de vous y adapter.

Visiblement, toutes les prédictions n’avaient pas encore été faites sur le marché du marketing ! Ces derniers mois, la rédaction d’Air of melty vous a largement présenté les études préparées par divers acteurs du marché du marketing et de la communication afin de vous aider à affronter l’année 2017 du mieux que vous le pouvez. Ainsi, dès le mois de novembre 2016, nous vous présentions les tendances pour l’entertainment en 2017 selon Hotscotch, telles que Phenomenon, Beyond et Easy. On pensait que les dernières prémonitions de l’année étaient tombées fin février, avec Bruno Schreiber, Directeur Commercial France d’Emarsys, nous dévoilant 5 prédictions pour les 5 années à venir, entre cross-canal, mobile-only et social commerce. Erreur ! En ce mois de mars 2017, le cabinet de tendances Peclers (groupe WPP) dévoile les grands « archéstyles », alias « ces lames de fond qui dessinent les tendances des années à venir en matière d’attitudes, de désirs et des préférences esthétiques des consommateurs », comme l’explique le site l’ADN, qui relaie les grandes lignes de l’étude en question. Alors, quelles sont les grandes lignes qui devraient marquer la consommation dans les mois et les années à venir ? Entre les identités plurielles, le multivers, l’hyper-vérité et les technosciences, il y en a des choses à dire !

Le premier point capital à retenir, c’est le fait que les identités plurielles vont jouer un rôle de plus en plus fort dans nos habitudes de consommation. « Les réseaux sociaux ont permis la mise en scène du « Moi » et ont donné naissance à internautes multifacettes et transformables. Parallèlement, le rapport à l’autre est facilité et devient plus spontané. Les inhibitions tombent et la construction de soi est davantage tournée vers l’émotionnel, les envies et le « feeling ». Rien n’est permanent. Ainsi, les barrières entre les sexes tendent à s’effriter et laissent le champ libre à un nouveau rapport au genre ». Si cela ne veut en rien dire qu’il faut développer une communication complètement dénuée de la notion de genre, il convient de noter que le rapport au réel se fait désormais plus authentique et plus brut que jamais, comme l’illustre la tendance du no make-up et du hashtag #nofilter. D’autre part, il vous revient à vous de miser sur le multivers, alias la multiplicité des univers possibles dans le domaine des sciences. « Cette définition s’applique aujourd’hui aux différents univers qu’il est possible de trouver en ligne. La virtualité en elle-même nous propose plusieurs filtres ou schémas narratifs, plusieurs expériences émotionnelles à la capacité immersive impressionnante. Si l’on a longtemps parlé d’économie de l’attention, il nous faut aussi parler d’économie de l’émotion et de notre fascination pour les limites du réel et de l’humain ». Virtualité et réalité, offline et online n’ont jamais été aussi mêlés qu’aujourd’hui.

Autre tendance à maîtriser dans les prochains mois, c’est le fait que les consommateurs sont aujourd’hui à la recherche de l’hyper-vérité, qui correspond au fait qu’ils se tournent de plus en plus vers l’authenticité. « On dénote en effet un besoin de prendre le temps pour se raconter et de se reconnecter au moment présent. Le format vidéo ou le live-streaming sont d’ailleurs des canaux privilégiés pour ces nouvelles voix. Parallèlement, le développement des technologies immersives (3D, réalité virtuelle) permet aux artistes comme aux professionnels de l’information de raconter la réalité parfois brutale de ce qui nous entoure. Emma Fric prend d’ailleurs l’exemple de The Displaced, un documentaire tourné en réalité virtuelle racontant l’histoire de trois enfants originaires de Syrie, d’Ukraine et du Soudan. Plus que voir, nous voulons « ressentir » cette véracité, sans concession », explique le site L’ADN. Enfin, il convient désormais d’apprivoiser les technosciences et de miser sur les nouvelles technologies, qui promettent de révolutionner notre quotidien. Et, last but not least, sachez que l’introspection et la résilience sont deux valeurs vers lesquelles nous semblons tendre de plus en plus. A vous de miser sur le « slow » et sur la déconnexion pour séduire les consommateurs…